TAVEL Un cheminement piétonnier et un local pour les chasseurs inaugurés
Si l’inauguration des ces deux réalisations géographiquement proches a été jumelée, jeudi matin à Tavel, les points communs entre le cheminement piétonnier sécurisé du chemin du cimetière et le nouveau local pour les chasseurs s’arrêtent là.
Car si du côté du cheminement, les travaux se sont déroulés sans encombre, pour un montant de 104 000 euros, dont 27 000 financés par le fonds de concours de l’agglo du Gard Rhodanien et 9 700 par le Département, la gestation du local chasseurs a été bien plus tumultueuse.
« Ça a été une aventure, mais on y est arrivés »
« S’il est des réalisations qui font parler, en voilà bien une », a lancé le maire Claude Philip avant de couper le ruban. C’est que « ce projet a fait l’objet d’attaques et de polémiques », a rappelé l’édile pour évoquer le recours d’un voisin qui s’est achevé devant le tribunal administratif en faveur de la mairie, puis le changement d’architecte pour raisons de santé avant les appels d’offres infructueux et les entreprises défaillantes. Bref, « ça a été une aventure, mais on y est arrivés », a résumé Claude Philip.
Si la mairie n’a pas lâché ce projet, c’est qu’elle « se devait de procurer à la société de chasse de Tavel un lieu de réunion et de découpe de gibier décent », a expliqué le maire, appuyé par son premier adjoint et vice-président de l’agglo Bernard Julier, chasseur à ses heures : « jusqu’à présent, la découpe se faisait chez les particuliers, jusqu’au jour où les services vétérinaires auraient dit stop. »
« Il y a les problèmes sanitaires, mais aussi le problème de l’accidentologie sur nos routes départementales due aux sangliers, qui est un fléau », a estimé pour sa part la conseillère départementale Nathalie Nury avant de souligner les dégâts causés par les sangliers dans les vignes. « On connaît le rôle des chasseurs dans la régulation de la population de sangliers », a résumé Claude Philip.
Reste que le Département n’a pas subventionné le local, « les subventions ayant été perdues à cause du recours », a précisé le maire, dont la commune a dû assumer seule 143 000 euros d’investissement pour un local qui « pourra accueillir d’autres usages hors périodes de chasse. »
Thierry ALLARD