TOP/FLOP SPORTIF Nîmes Olympique et HBCN, le sport nîmois aux extrêmes
En cette fin d'année, il est plus que temps de dresser le bilan. Objectif Gard vous propose sa sélection des clubs sportifs qui ont marqué 2016 pour le meilleur et pour le pire. Dans la catégorie, le meilleur viendra du Nîmes Olympique et le pire... de feu le HBCN.
Démarrons par la mauvaise nouvelle pour conclure par la bonne. Mars 2016, le trouble est jeté sur les comptes du HandBall Cercle Nîmes. Le club féminin d'élite qui se porte bien au classement prend la décision de déposer une déclaration de cessation des paiements avec la demande d’une liquidation judiciaire immédiate votée par le Conseil d'administration. Comptabilité d'une rare efficacience, écran de fumée et méconnaissance du bon fonctionnement d'un tel club font que la structure est criblée de dettes (340000 euros).
Le tribunal de Nîmes prononce dans la foulée la liquidation judiciaire de l’association nîmoise. Plus de club professionnel, des joueuses en déshérence et quelque 350 licenciés, bénévoles ou entraîneurs sonnés et contraints d'abandonner la poursuite de leur rêve. Le monde du sport compatit avec les Nîmoises mais aucune solution ne viendra sauver le club. Seule piste suivie et aboutie, la reprise de la section féminine par l'USAM, l'autre club d'élite gardois. Très masculin, ce club accueille aujourd'hui une partie des anciennes du HBCN. Mais l'équipe pro et son staff se sont évaporés aux 4 coins de l'Europe faisant tomber aux oubliettes l'histoire d'un club qui a pourtant tutoyé le rendez-vous de plusieurs finales européennes...
Passons aux choses plus agréables. Le Nîmes Olympique a su remplir sa mission. Cela faisait quelques années que le club n'avait pas vu autant de spectateurs aux Costières mais c'est-à-dire que le challenge annoncé était inédit pour un club français. En effet, pour la première fois et après une décision de justice privant de 8 points les Crocos en tout début de championnat, la mission du club et de son équipe première était de faire vibrer le stade et de tenter l'impossible, le maintien en Ligue 2.
Après un début de saison relativement calamiteux, les Crocos se réveillent à la trêve alors qu'une petite moitié du championnat est déjà passée. Un changement d'entraîneur et un bon coup de fouet font que les Crocos retrouvent une certaine hargne et une relative efficacité, l'ambiance et le panache feront le reste. Des prix attractifs, des animations et 8 points allègrement rattrapés avant la fin de saison. Un sauvetage fantastiquement héroïque! Le Président Christian Perdrier (qui ne l'est plus depuis) a dû mettre l'argent de l'actionnaire principal (Rani Assaf) sur la table mais, là aussi, les pertes financières sont grosses: 1 million d'euros. Contrairement au HBCN, ce trou financier sera rapidement comblé par les droits TV et par la main à la poche de Rani Assaf. A la 14ème place avec 43 points (sans compter les 8 prélevés à la source), le Nîmes Olympique savourait l'instant et communiait avec le peuple rouge des Costières. Le club était sauvé et pouvait attaquer une nouvelle saison dans la sérénité.
Pour cet exploit, Bernard Blaquart, entraîneur de fin de saison, a été primé par nos confrères de France Football. Le coach croco a reçu le prix du meilleur entraîneur de Ligue 2!