Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 02.10.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 389 fois

TOROS Camille Juan coupe 2 oreilles lors de son pari en solitaire

Le Nîmois Camille Juan entouré de ses cuadrillas avant son rendez-vous en solitaire dans les arènes de Vauvert (Photo Anthony Maurin).

Au profit de l'association "Courir avec Sarah", Camille Juan organisait une corrida en solitaire  dans les arènes de Vauvert. Le rendez-vous d'une vie de maestro.

Un seul contre 6 n'est pas une chose anodine loin s'en faut. Combattre en solitaire 6 exemplaires d'Olivier Fernay (4) et des Frères Gallon (2) revêtait pour Camille Juan, matador de toros nîmois, une importance toute particulière. Le maestro désirait redonner un coup de fouet à sa carrière en démontrant qu'il avait les qualités nécessaires pour être intégré dans quelques cartels, français ou espagnols.

Entame de la deuxième faena (Photo Anthony Maurin).

Oublié depuis 2014 et une dernière corrida compliquée à Céret, Camille Juan espérait certainement rebondir grâce à ce geste belluaire. Pour les chiffres, 2 oreilles, 1 et 1, sont venues remplir l'escarcelle du courageux torero.

Dans les faits, le premier duel allait se dérouler sous une belle petite pluie automnale et s'achevait par de multiples défaillances aux aciers. Majoritairement droitière, la faena n'embarquera pas les foules mais permettra au piéton de se mettre dans le bain.

A droite, le Nîmois dessinera quelques belles courbes (Photo Anthony Maurin).

Pour le deuxième, une belle série de chicuelinas mettait un peu d'ambiance sur des gradins rafraîchis par la pluie qui abandonnait la partie face à ce rendez-vous caritatif. Rayons de soleil et début de faena les genoux plantés dans le sable. Quelques passes de bon aloi sur la droite et une esquisse gauchère du meilleur effet. Manoletinas et défaut à l'épée pour finir.

Belle naturelle de Camille Juan (Photo Anthony Maurin).

Troisième toro, le physique devient primordial, la lucidité aussi. Un peu compliqué pour le maestro, l'exemplaire des Frères Gallon aurait certainement pu servir dans d'autres conditions. Le Nîmois ne lâchait pas prise pour autant et activait les débats sans trouver la clé qui aurait déverrouillé l'affaire. Même défaillance à l'épée.

A la mi-course, toujours pas de trophée mais de beaucoup d'envie chez le maestro et un certain soutien émanant des gradins d'où par ailleurs aucune figure du monde taurin (toreros, empresas, ganaderos...) ne daignait se montrer. C'est quand même bien dommage et vraiment décevant!

Au capote, Camille Juan a varié les plaisirs (Photo Anthony Maurin).

Les chicuelinas en marchant apportaient à nouveau quelques sourires d'encouragement avant de voir enfin le premier mouchoir de la course tomber de la présidence. Une oreille savourée par Camille Juan.

Le cinquième qui n'est, selon le dicton, jamais mauvais, permettait à son tour de faire sourire l'assemblée et redonnait du baume au coeur à maestro qui poursuivait honorablement l'effort surhumain. Là aussi une oreille valeureuse.

Capote virevoltant et toro musculeux (Photo Anthony Maurin).

Enfin, attendu à genou face au toril par Camille Juan, l'ultime toro du rendez-vous passait à côté de torero sans presque le remarquer... Pas bien grave, le Nîmois décidé récidivait aux planches et faisait enfin passer l'exemplaire des Gallon à l'endroit choisi. Mais encore une fois, l'épée ôtait toute ambition au maestro qui sortait en triomphe sans avoir entièrement réussi son difficile pari.

A droite, Camille Juan tient encore le choc après 5 toros combattus (Photo Anthony Maurin).

Quoiqu'il arrive, le rendez-vous a eu le mérite d'exister et a démontré une fois de plus que la tauromachie peut avoir de belles valeurs. Camille Juan a tout fait pour relancer sa carrière et en a fait profiter Sarah. Un geste humaniste loin des clichés souvent véhiculés par les opposants à la corrida.

Genoux au sol pour l'accueil du dernier de la course (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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