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Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 24.10.2022 - marie-meunier - 2 min  - vu 199 fois

UZÈS Prend-on soin de nos espaces urbains ? Évelise Millet y répond par l'art

Évelise Millet est en résidence d'artiste à la chapelle de la médiathèque d'Uzès. Elle prépare son projet "Prendre la mesure des lieux". (Marie Meunier / Objectif Gard)

Une nouvelle résidence artistique démarre à la chapelle de la médiathèque d'Uzès. C'est Évelise Millet, avignonnaise d'origine, qui a investi les lieux. Elle reste jusqu'au 29 octobre puis terminera son projet intitulé "Prendre la mesure des lieux" du 28 novembre au 10 décembre.

Les résidences artistiques dans la chapelle de la médiathèque sont organisées depuis 2016 par la CCPU (communauté de communes Pays d'Uzès). Elles offrent aux artistes un temps de création, toujours en interaction avec le territoire et ses habitants. Évelise Millet est la 2e et dernière artiste à venir à Uzès pour cette année 2022. Cette artiste plasticienne est diplômée de l'École supérieure d'arts et médias de Caen. Elle a également étudié le graphisme à Montpellier et garde une sensibilité pour l'image imprimée.

Il y a quelques temps, Évelise Millet a effectué une résidence de huit mois dans un laboratoire de recherche de géographie à l'université de Besançon. Elle a tenté de créer une passerelle entre art et science, "de retranscrire des connaissances théoriques en un geste plastique". Pour y parvenir, elle s'est inspirée du "spatial care", une théorie récente développée par le géographe Michel Lussault. Ce dernier emprunte des mots du vocabulaire médical comme l'immunité, la fragilité, la vulnérabilité etc, pour les apposer aux différentes échelles de l'espace habité. L'artiste plasticienne explique : "Dans sa théorie, il invite à oser expérimenter. Il s'oppose à l'idée de ne rien faire car c'est trop complexe. Ce qui l'intéresse c'est refaire, repenser, redonner de la valeur et beaucoup d'autres termes commençant par "re"... Il veut solliciter toutes les attentions que l'on peut avoir pour le corps et les transposer sur l'espace urbain."

Une balade sensible organisée le 3 décembre

Dans les pas de ce géographe, Évelise Millet veut démontrer la vulnérabilité de l'habitat et cherche à identifier les gestes de soin appliqués à nos espaces de vie. Que faut-il ménager, protéger, maintenir, soigner dans nos espaces de vie ? Les interrogations se dessinent en filigrane. Mais comment matérialiser cette posture à travers l'art ? C'est le temps de la résidence qui va lui permettre de répondre à cette question. Appareil photo et carnet à portée de main, elle explore pour l'instant la ville pour prendre connaissance des lieux, repérer des éléments qui pourront servir son travail de création. Comme des marches usées par les passages répétitifs, la limite où il devient difficile pour les piétons de se déplacer sans se mettre en danger... Elle souhaite également travailler avec la filière "Aménagement paysager" de la MFR ou encore avec le lycée Gide

Les habitants vont également pouvoir l'aider puisqu'une balade sensible sera organisée le 3 décembre. Durant cette sortie un peu spéciale, les participants arpenteront la ville en s'imprégnant de l'atmosphère sonore, de la répartition des mobilités, de la beauté des lieux... Chacun pourra remplir une grille d'analyse pour retranscrire ses observations. Toute cette matière première hybride permettra à Évelise Millet de concrétiser son projet artistique, dont elle ignore encore la forme.

Marie Meunier

Et aussi... À partir de 2023, le format des résidences artistiques à la chapelle de la médiathèque évolue. Il n'y aura plus deux, mais un seul artiste par an, mais qui restera plus longuement et développera un projet plus abouti.

Marie Meunier

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