UZÈS Week-end de la truffe : mais c'est quoi, la truffe ?
Alors que s'achevait hier le 24 ème week-end de la truffe - du 13 au 15 janvier, Objectif Gard s'est rendu sur place pour tenter de comprendre le diamand noir, ce champignon onéreux qui passionne tant de chercheurs chevronnés.
Organisé les 13, 14 et 15 janvier par le Comité de Promotion Agricole d'Uzès et le syndicat des producteurs de Truffes du Gard, le 24 ème week-end réunissait les passionnés de la truffe de la région. Il s'est déroulé autour de deux grands moments de découverte : la Nuit de la Truffe (le samedi soir) qui fête ses 12 ans et la Journée de la Truffe (le dimanche), festive et populaire avec plus de 100 kilos de truffes fraîches de premier choix, vendus aux particuliers ce jour là à des prix exorbitants - 1 000 euros le kilo. Une valeur qui s'explique par la rareté du produit qui s'obtient après 7 ou 8 ans de labeur. Alain Moine, pépiniériste de chênes truffiers, nous explique.
Alain Moine. Nous sommes pépiniéristes à Cabrières-d'Avignon dans le Vaucluse, spécialisés dans le chêne truffier certifié par le CTIFL.
C'est un champignon qui vit en symbiose avec un arbre, en l’occurrence essentiellement le chêne. Notre travail en tant que pépiniériste est de créer cette symbiose. L'objectif c'est d'obtenir un plan dit "mycorhizé" par la truffe. Puis il faut un sol compatible, c'est au trufficulteur de le rendre propice pour qu'il soit réceptif à la truffe. Ensuite, il va falloir décompacter le sol pour que le micédium puisse se développer autour de l'arbre, arroser les étés où c'est trop secs, comme cette année et aussi tailler cet arbre régulièrement.
La première des choses c'est de planter un arbre qui soit bien mycorhizé, comme dit précédemment. Après il faut un sol drainant, calcaire, et un emplacement au soleil : il faut beaucoup de lumière. Et après, c'est une question de travail du sol, d'entretiens de l'arbre, de l'arrosage quand il faut pour que le champignon se développe. Il faut compter 7 ou 8 ans pour espérer avoir les premières truffes. C'est donc assez fastidieux et c'est aussi la raison pour laquelle c'est un produit de luxe que l'on n'arrive pas à produire à volonté encore.
Combien se vend la truffe ?
Aujourd'hui sur le marché d'Uzès, elle s'est négociée 1 000 euros le kilo.
Il y en a beaucoup en France : la région Paca, le Périgord, les Pyrénées, en Tourraine, en Languedoc.
Elle se déguste le plus simplement possible, avec des pommes de terre, en brouillade, râpée dans des œufs à la coque, sur un risoto, ou des pâtes.
Alain et son épouse sont pépiniéristes, pour consulter leur site web, cliquez ici.
Baptiste Manzinali