Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 12.04.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 156 fois

VAUVERT Des livres « pour parler des sujets qui fâchent sans fâcher »

Au stand d'1Différences, ce matin au marché de Vauvert (TA)

Après une première édition l’année dernière sur le thème de l’immigration, les organisateurs de cette deuxième édition du festival du livre 1Différences, qui s’est déroulé hier et aujourd’hui à Vauvert, ont choisi un autre sujet sensible : les « révolutions sexuelles ».

Pour ce faire, les organisateurs Marion Mazauric (fondatrice des éditions du Diable Vauvert) et Michel Ducortioux (gérant de la librairie La Fontaine aux Livres) ont invité une jolie brochette d’auteurs, parmi lesquels Ayerdhal, Coralie Trinh-Thi ou encore Louis-Paul Astraud, ainsi que des associations comme SOS Homophobie 

« Mettre de la fraternité »

Des tables rondes, des conférences et un dîner lecture se sont tenus, ainsi qu’une séance de dédicaces ce matin au marché de Vauvert.

Pour Marion Mazauric, le but de ces manifestations est avant tout « de mettre le livre dans la ville, mettre de la fraternité, parler des sujets qui fâchent sans fâcher. » L’occasion de parler de sujets réputés difficiles, comme la transsexualité, devant un public varié, qui ne se serait peut être intéressé au sujet, le tout sans conflits : « on essaie de prendre de la hauteur » explique Marion Mazauric.

L’idée est également de lutter contre ce que l’éditrice appelle la « désertification culturelle ». Il faut dire que Michel Ducortioux, co-organisateur de l’événement, est le seul libraire de la ville…

« Les gens avaient perdu l’habitude » de lire

L’homme est arrivé de région parisienne il y a 3 ans. Il connaissait Vauvert ­— il y venait en vacances l’été, et a décidé d’y transférer son activité. Avant lui, il n’y avait plus de libraire à Vauvert « depuis quelques années ». Il l’affirme, « le besoin de lire de la population est bien là, mais les gens avaient perdu l’habitude. » S’il a dû repartir de zéro, Michel Ducortioux estime que « le défi n’est pas encore gagné. » Pour Marion Mazauric : « c’est un résistant, il faut que les institutions l’aident. »

SOS Homophobie a également pris une participation active dans ce deuxième festival 1Différences. Pour son délégué régional Johann Pascot, « il était important d’être là. Surtout après une année comme 2013, qui a battu tous les records en termes d’homophobie. » Il l’affirme, chiffres en main : le nombre de témoignages recueillis par son association a explosé l’an dernier, suite à la mobilisation contre le mariage pour tous. Pour lui, lire est « une des manières de combattre les actes homophobes. »

Le festival 1Différences continuera d’explorer des sujets sensibles l’année prochaine, puisqu’il y sera question de tauromachie.

Thierry ALLARD

Thierry.allard@objectifgard.com

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