VENDREDI CULTURE Des Nîmois rendent hommage au hip-hop new-yorkais
Collectif éphémère réunissant plusieurs disciplines artistiques, Nîmes York est un hommage à l'âge d'or du hip hop new-yorkais des années 90.
Ils sont une dizaine, artistes et passionnés de la culture hip hop à avoir travailler sur un projet qui a mis du temps à se mettre en place, de leur propre aveu. "On a commencé à y penser il y a deux ans. Puis tout le monde a un boulot, ce n'était pas facile de faire correspondre nos disponibilités. On l'a fait à la nîmoise, à la cool" explique Gecko, l'un des membres fondateurs de Nîmes York. S'ils sont bien nîmois, c'est le hip-hop new-yorkais qui a gagné leur cœur dès leurs plus jeunes années : "C'est notre école, celle du hip hop 90's. Ça ne signifie pas que l'on est nostalgique, on vit aussi avec notre temps mais on avait envie de se faire plaisir" ajoute Seta.
Et pour y parvenir, rien de tel que de faire référence à la musique et aux clips qui ont bercé leur enfance : Busta Rhymes, Nas, Redman, Mobb Deep, tout y est. Les quatre rappeurs nîmois, Nosh, Kreo Tpa, Scale et Seta livrent une belle performance, inspirée, et qui respire la passion du hip-hop des débuts, brut, et sans fioriture. "C'est comme ça que tout le monde faisait à l'époque, la débrouille. On n'avait pas tout les moyens pour s'enregistrer que les plus jeunes ont aujourd'hui." Mais ces trentenaires ont surtout un regard bienveillant sur la relève : "Oui, ils ont plus de moyens, mais en même temps il y a plus de rappeurs aussi, donc ils ne gagnent pas en visibilité, c'est devenu très simple de produire son son, l'enregistrer et le soir même d'en faire un clip" explique Kreo Tpa.
Pour le moment, le collectif n'envisage pas de donner des suites à leur projet. "Le but était de mettre en avant le vivier artistique local, autant au niveau du rap que de l'art work. Après, selon comment les gens réagissent, on verra bien si l'on doit donner une suite" conclu Gecko, qui officie également au sein de l'association Da Storm.
Baptiste Manzinali