VILLENEUVE Le collège du Mourion en rose contre le harcèlement scolaire
Le premier « Pink Shirt Day » de France se tient ce mercredi au collège du Mourion, à Villeneuve.
Ainsi, à 10 heures élèves et enseignants de l’établissement se rassembleront dans la cour, tous vêtus de rose, à l’occasion de la journée internationale contre le harcèlement.
Une initiative née au Canada pour évoquer et lutter contre le harcèlement scolaire, qui s’exporte donc pour la première fois dans le Gard à Villeneuve à l’initiative de Fanny Perignon, professeure d’Anglais du collège. L’enseignante a connu le mouvement par les réseaux sociaux, et a été séduite par son aspect participatif : « le harcèlement on le détecte souvent quand c’est trop tard, et il n’y a rien pour dire aux autres élèves qu’ils peuvent intervenir. »
Ainsi, au delà de l’action symbolique de mercredi, Fanny Perignon et plusieurs de ses collègues ont fait travailler les élèves de toutes les classes sur la problématique du harcèlement : « on les a fait réfléchir aux différentes situations, et ils ont produit des poèmes et des affiches qu’on a exposé dans tout le collège et qui resteront toute la semaine. »
Une action au message fort, alors que le harcèlement scolaire reste très répandu et peut s’avérer dévastateur : « au début ce sont des brimades, mais on a eu des cas d’enfants qui ne voulaient plus venir au collège », précise l’enseignante. Et s’il y a eu une véritable prise de conscience du phénomène du côté du ministère au cours des dernières années, « au collège ils n’ont qu’une heure de sensibilisation en quatre ans », rappelle Fanny Perignon.
Alors au delà de ce coup d’éclat, la professeure compte maintenant prendre contact avec les écoles, dont deux suivront le mouvement mercredi à Villeneuve et le lycée Jean-Vilar pour monter une action de plus grande ampleur l’année prochaine.
Et aussi :
Le Pink Shirt Day, késako ? : le mouvement est né au Canada, en Nouvelle-Écosse, suite à la mobilisation de deux lycéens. « Un élève de leur établissement avait été brimé parce qu’il portait un tee-shirt rose, explique Fanny Perignon. Ils se sont mobilisés, et quelques jours après ils sont venus avec des tee-shirts roses pour montrer à cet élève qu’il n’était pas tout seul. » Depuis, l’initiative a fait école dans des dizaines d’établissements au Canada.
Thierry ALLARD