INTERVIEW Danièle Paoli : "Je suis toujours présidente de Terre de commerces 30 !"
Le 22 novembre, Danièle Paoli est tombée de sa chaise. Par voie de presse, la présidente de Terre de commerces 30 découvre qu'une nouvelle équipe dirigeante a été nommée à la tête de l'association… Une structure affiliée à l'UPE 30.
ObjectifGard : Vous avez souhaité réagir suite à notre article annonçant la nouvelle équipe de Terre de commerces 30, pour quelles raisons ?
Danièle Paoli : Je suis tombée à la renverse en découvrant la mise en place d'une nouvelle équipe de Terre de Commerces 30 ! Depuis bientôt trois ans, j'en suis la présidente, suite à l'assemblée constitutive de l'association en décembre 2013. Cette dernière a été déposée en préfecture et nous avons des statuts qui méritent d'être respectés. Par ailleurs, depuis toutes ces années, j'ai parcouru le terrain du Gard à la rencontre des commerçants et j'ai le sentiment d'être dépossédée de ce travail...
Quand on regarde les documents de l'assemblée constitutive, il est pourtant indiqué que vous êtes élue à titre provisoire ?
Alors pourquoi depuis trois ans le membre fondateur de Terre de commerces 30, à savoir l'UPE 30 (présidée par Eric Giraudier, NDLR) n'a proposé personne d'autre ? Pour me destituer, il aurait fallu que l'UPE 30 propose un autre candidat ! C'est un coup d'état à la 18 brumaire. J'ajoute que l'UPE30 a financé l'ensemble des opérations de Terre de commerces 30. Des opérations que j'ai initiées sans n'avoir rien à redire !
Pourquoi êtes-vous en colère au fond ?
C'est une question de principe ! Moi, j'exige que l'on applique les règles. J'ai un mandat de trois ans, suite au conseil d'administration de 2013. J'avais prévu de réunir une assemblée générale pour passer la main en décembre. L'UPE30 en était parfaitement informée. Je trouve regrettable que l'on ne me laisse pas l'opportunité de me retirer, la tête haute, en présentant le travail accompli ces dernières années. J'ai un bilan très positif à défendre. Je me suis investie pour les commerçants. La moindre des choses, c'est de ne pas exercer une forme de putsch contre moi...
Quelle est la nature de vos relations avec l'UPE30 et Eric Giraudier à sa tête ?
Pendant près de trois ans, elles étaient excellentes. Terre de commerces 30 a favorisé la victoire de sa liste aux élections consulaires : notre travail sur le territoire a été récompensé. Avec Pierre-Philippe Carpentier (secrétaire général, NDRL), nous avons édité un magazine, organisé des réunions sur le handicap, le RSI... Sans compter un bouquin destiné aux commerçants pour les accompagner au quotidien face à leurs difficultés. Seulement, à partir de septembre, nous avons connu des désaccords de stratégie avec Eric Giraudier sur le devenir de Terre de commerces 30. Cela a provoqué la situation d'aujourd'hui.
Finalement, que souhaitez-vous aujourd'hui ?
Je demande à Eric Giraudier de me laisser terminer tranquillement mon mandat. Je vais organiser une assemblée générale prochainement pour faire appliquer les statuts et préparer l'avenir de l'association. Vous savez, j'aurais pu me servir de la campagne de la CCI Gard pour exprimer mon mécontentement. Je ne l'ai pas fait, j'ai le sens des responsabilités. Je suis engagée vis-à-vis des commerçants qui nous ont fait confiance. Je trouve qu'il y a de l'injustice dans tout cela.
Sollicité par nos soins, Eric Giraudier ne souhaite pas s'exprimer.
Propos recueillis par Abdel Samari