ALES Le procès de l'abattoir bio du Vigan sous haute surveillance
Trois salariés de l'abattoir et la communauté des communes du Vigan, gestionnaire de la structure d'abattage des animaux sont traduits devant le tribunal correctionnel d'Alès. Un procès médiatique qui débute ce jeudi matin.
Les images de l'association L 214 tournées en caméras cachées en juin 2015 et février 2016, ont fait le tour de France. La vidéo de l'association diffusée sur Internet sera en grande partie visionnée par les juges du tribunal correctionnel d'Alès. Ils jugent un prévenu pour " sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé", tandis que les autres employés sont renvoyés devant la juridiction pénale pour " mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique". La structure gestionnaire de l'abattoir, la collectivité territoriale du Vigan est poursuivie pour " abattage ou mise à mort d'un animal sans précaution pour lui éviter de souffrir" et "saignée tardive d'un animal étourdi pour l'abattage". C'est l'association L 214 qui a porté plainte après la diffusion des images et permis ainsi une enquête de gendarmerie qui se traduit par un procès en correctionnelle.
Si le rappel des infractions permet d'imaginer les conditions dans lesquelles les animaux sont abattus, les images elles sont criantes de vérité. Sur la vidéo, on entend des salariés rire des souffrances alors qu'un mouton prend des décharges électriques, on voit un cochon se débattre alors qu'il devrait être au préalable étourdi. Il y a aussi des animaux, jetés par dessus les barrières comme de vieux sacs poubelle.
Les débats doivent durer jusqu'à vendredi soir devant le tribunal correctionnel d'Alès. Mais "l'affaire gardoise", n'est pas la seule à intéresser les juges car 7 enquêtes judiciaires sont instruites en France concernant la même problématique. Dans le Gard, à Alès précisément, une autre enquête est en cours concernant l'abattoir de la capitale cévenole.
Boris De la Cruz