Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 28.05.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 412 fois

AU PALAIS Agression d'une maitresse devant ses élèves: des parents condamnés

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« Je me suis excusé, j’ai reconnu un mauvais comportement. Mais si nous sommes là aujourd’hui, c’est à cause d’un manque de dialogue, je n’ai jamais pu parler avec cette instit », souligne à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, le père de famille prévenu de « menace de crime et de délit contre une personne chargée d’une mission de service public ». Un couple, a décidé le 6 janvier dernier d’avoir une explication musclée avec la maîtresse de leur fille pour une raison futile. La fillette de 4 ans est revenue à la maison en disant à ses parents « la maîtresse m’a dit ferme ta bouche » ! « Et les parents vont croire sur parole les mots de la gamine et ils vont réagir immédiatement et de façon irrationnelle », note Maître Antoine Garcia, l’avocat de l’institutrice de maternelle d'une école de Nîmes.

« Ils se retrouvent à un endroit où ils n’ont pas à être, ils prennent pour paroles d’Évangile les propos d’une enfant de 4 ans et ils insultent, menacent et agressent une enseignante devant des enfants de maternelle, devant des parents, devant du personnel, histoire d’humilier, affirme le procureur adjoint, Stéphane Bertrand. Je suis certain que ce genre d’affaire n'aurait pas existé il y a 20 ou 30 ans », poursuit le représentant du parquet qui réclame des peines de 2 mois avec sursis et 300 euros d’amende pour chacun des deux prévenus. Le couple se défend sans avocat. Madame reste silencieuse, monsieur essaie de convaincre. « Notre fille a changé d’école, maintenant il n’y a plus de problèmes. Mais j’ai reconnu un mauvais comportement, c'est faux de dire que je ne prends pas conscience de la gravité des faits », glisse le père de famille sans un regard pour l’enseignante agressée assise sur le banc de la partie civile.

Le couple a été condamné... Le tribunal correctionnel de Nîmes a suivi les réquisitions du procureur et a également octroyé des dommages et intérêts à l'institutrice outragée.

Boris De la Cruz

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