Un conducteur de bus a été frappé au visage par un coup de poing à Bagnols-sur-Cèze. Le passager a été relaxé cette semaine par le tribunal correctionnel de Nîmes. La juridiction estime que l'usager du bus était dans un état de légitime défense face à l'attitude provocatrice du conducteur.

"Les conditions de travail sont parfois difficiles dans les bus c'est une certitude, mais le chauffeur ne peut pas avoir un comportement agressif. Là c'est lui, de par son attitude, qui va totalement envenimer la situation et obliger mon client à réagir", plaide maître Jean-François Casile pour un prévenu âgé de 35 ans.

Ce dernier est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "violence sur une personne chargé d'une mission de service public", des faits survenus le 22 mars 2019 à Bagnols-sur-Cèze. Depuis le début de cette affaire le mis en cause estime que le chauffeur de bus l'a provoqué. "Ce conducteur démarre puis freine quelques instants plus tard pour faire asseoir d'autorité les passagers, mais mon client n'a même pas eu le temps d'aller à sa place assise qu'il était à terre à cause de cette conduite disproportionnée ", poursuit l'avocat.

Une situation qui va empirer dans les minutes suivantes. À l'arrêt suivant, le chauffeur aurait poussé le passager avec qui il avait eu un premier accrochage. "Il le pousse, le saisit par le col. Mon client pour se dégager va le frapper", estime maître Casile qui obtient du tribunal ce qu'il souhaitait c'est à dire une relaxe pure et simple du passager poursuivi pour les violences. Le conducteur du bus, qui n'était pas à l'audience et qui n'était pas représenté par un avocat, a eu ce jour là un hématome au visage après avoir reçu un coup de poing et ses lunettes ont été cassées.