Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 15.04.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 367 fois

AU PALAIS Depuis son balcon, il crie « cot, cot, cot » aux policiers nîmois

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

En intervenant samedi dernier dans l’immeuble de Mohamed, quartier de Courbessac à Nîmes, les policiers ont été reçus…

-      Cot, cot, cot… Je vous fume… Deux poulets pour dix euros, provoque le trentenaire nîmois.

Les forces de l’ordre ont été appelées, quelques instants plus tôt, par une voisine qui a vu Mohamed se battre avec un autre homme et lui porter un coup de couteau. Dans le box du tribunal correctionnel de Nîmes, le prévenu, déjà condamné à onze reprises, a décidé d’assurer seul sa défense :

-      Je ne suis pas dans la même longueur d’onde avec cet avocat (Maître Stéphane Aubert en l’occurrence, NDLR). S’il y a un autre avocat commis d’office, je veux bien mais je ne m’entends pas avec lui. Désolé.

C’est son droit. L’avocat quitte la salle et laisse la présidente, Marie-Lucie Godard, revenir sur l’origine de la bagarre :

-      Un homme promenait son chien et, alors que vous étiez alcoolisé, vous avez donné plusieurs coups de pied dans la mâchoire de l’animal.

Une bagarre éclate. Un couteau est sorti. Mohamed assure que c’est celui de la victime et qu’il a donc agi en légitime défense. Pourtant, seule la victime présente des blessures : elle a eu quatre jours d’ITT.

-      Mais moi aussi j’ai pris un coup de couteau, révèle Mohamed au tribunal. Regardez !

Il écarte son tee-shirt bleu et montre une très légère égratignure à son épaule droite.

-      Pourquoi ne l’avez-vous pas dit au médecin ?, s’étonne la juge.

-      Je n’ai pas pensé à le dire !

Un oubli fâcheux… Représentant les policiers qui se sont fait traiter de tous les noms lors de l’interpellation du prévenu, Maître Jean-François Corral a demandé 750€ de dommages et intérêts pour chacun d’entre eux (ils sont cinq, NDLR) afin de ne pas banaliser les insultes. Le ministère public a, lui, demandé 18 mois de prison dont 6 avec sursis, une peine suivie par le tribunal. Mohamed devra également verser 400€ à chacune des victimes et ne plus remettre les pieds dans cet immeuble à sa sortie de prison.

Tony Duret

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