AU PALAIS Il harcèle son ex-femme depuis la maison d’arrêt de Nîmes
Le casier judiciaire de Mohammed, un homme de 28 ans né à Oran, ne plaide pas en sa faveur. Il compte six condamnations dont plusieurs pour des violences et des menaces de mort sur son ex-femme, Éloïse, avec qui il a eu deux enfants.
Entre les mois de juin et de septembre 2016, alors qu’il purge une peine de prison de trois ans pour les faits cités plus haut, Mohammed envoie plusieurs SMS à Éloïse depuis sa cellule de la maison d’arrêt de Nîmes. La présidente du tribunal correctionnel de Nîmes, Christine Ruellan, relit le contenu des textos qui ne présentent toutefois pas un « caractère malveillant » comme cela est reproché au prévenu. Seulement, peu importe le contenu, il est interdit à Mohammed d’entrer en contact avec son ex :
- J’étais conscient que je ne devais pas les envoyer mais je pensais à mes enfants du matin au soir. C’était juste pour entendre la voix de mes enfants.
Maître Agnès Tourel, l’avocate d’Éloïse, n’a pas la même lecture :
- C’est pour surveiller ma cliente qui est apeurée.
- L’intention sous-jacente est bien de faire pression sur son ex, poursuit le procureur qui demande quatre mois de prison ferme.
Le tribunal divise la peine par deux : deux mois de prison en plus pour Mohammed.