Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 25.09.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 194 fois

AU PALAIS Il poignarde "par erreur" lors de la fête votive de Rodilhan

Palais de justice de Nîmes. DR

Une fête de village a dégénéré à Rodilhan le 7 juillet 2013. Un jeune homme, aujourd'hui âgé de 21 ans, a poignardé un adolescent qui ne participait pas à la bagarre. Le parquet de Nîmes a requis 1 an de prison ferme contre l'auteur du coup de couteau.

"Les fêtes votives donnent souvent lieu à des débordements, à des bagarres. Là, nous sommes passés à un cheveu du drame absolu, affirme la substitut du procureur de Nîmes. Le coup a été donné sur une zone vitale et le problème c'est que vous avez un casier judiciaire. Vous dites que vous êtes calme, mais vous avez déjà été condamné pour "extorsion avec violence", dénonce la représentante du Parquet de Nîmes qui réclame une année de détention pour l'auteur du coup de couteau.

Dans la soirée une bagarre qui va opposer une vingtaine de jeunes gens éclate pour une raison indéterminée. Dans la mêlée, Omar qui est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "violences avec arme", explique: "j'ai essayé de me dégager. J'étais à terre, visage contre le sol, les coups venaient de partout. Je suis parvenu à sortir de la bagarre et pour me dégager, tête baissée, j'ai poignardé quelqu'un", estime le jeune prévenu qui s'excuse auprès de la victime. Pas de chance pour le blessé qui lui était à une dizaine de mètres du conflit en train de se protéger. Il a reçu un coup de couteau au foie. "Mes habits étaient mouillés, j'avais une tache de sang. Encore aujourd'hui, 3 ans après je ressens des douleurs. Moralement c'est difficile".

"Je regrette, il n'était pour rien dans cette histoire. Il ne faisait pas partie des gens qui m'ont agressé. J'ai mis un coup de couteau à l'avant pour me sortir de cette bagarre", poursuit le prévenu qui depuis travaille.

Après la bagarre alors que la plupart des protagonistes étaient parvenus à fuir avant l'arrivée des gendarmes, le drame a laissé à terre, un jeune adulte qui était venu tout simplement boire un verre avec sa copine qui venait de réussir le baccalauréat. "Son pronostic vital a été engagé, il était en situation de gravité médicale extrême et il est resté trois jours en réanimation, plaide le conseil de la partie civile. Ce n'est pas moi qui le dit mais le médecin expert le docteur Benslima, dans un compte rendu complet et précis. L'expert estime que mon client a un déficit fonctionnel permanent".

Pour Maître Marc Roux, il faut se replacer dans le contexte d'une fête de village. Mon client a été pris à partie de manière très violente dans une bagarre concernant une vingtaine de personnes. Il a essayé de s'en sortir comme il le pouvait. Il regrette son geste, surtout qu'il a blessé quelqu'un qui n'y était pour rien, affirme l'avocat Nîmois. Mon client est aujourd'hui quelqu'un de totalement inséré, il travaille dans une boucherie", essaie de démontrer Me Roux.

La décision a été mise en délibéré.

 

Boris De la Cruz

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