En octobre 2014, Claudette, une femme de 74 ans, subit une intervention chirurgicale d’une journée dans un hôpital de la banlieue toulousaine. En sortant du centre hospitalier, elle reçoit un coup de téléphone de son banquier qui s’étonne de voir apparaître sur ses logiciels un chèque de 4 700€. Claudette ne comprend pas, n’a jamais signé de chèque d’un tel montant, fouille son sac, ouvre son chéquier et découvre que quelqu’un lui a dérobé un chèque pendant qu’elle se faisait opérer !

L’enquête va rapidement se diriger vers une certaine Rosita qui a essayé d’encaisser le fameux chèque sur le compte en banque de sa fille. Présente à l’audience, elle explique :

- J’ai rencontré une dame qui m’a demandée de l’encaisser. J’ai voulu dépanner cette dame issue de la communauté des gens du voyage comme moi. Je suis allée boire le café chez elle sur l’aire de Sommières mais si j’avais su que le chèque était volé, je ne l’aurai jamais encaissé.

En contrepartie de l’encaissement du chèque de 4 700€, Rosita a remis 800€ à cette femme qu’elle connaissait à peine. Seulement, le chèque a été rejeté et les 800€ remis par Rosita proviennent du compte de sa fille ! Cette mère de trois enfants, qui perçoit l’allocation aux adultes handicapés et qui a déclaré : « Je suis sans emploi depuis toujours », se dit aussi victime dans cette affaire. Une vision loin d’être partagée par la procureure Stéphanie Mollard qui demande à son encontre une peine de prison avec sursis. Le tribunal nîmois prononcera un mois avec sursis et une amende 550€ à verser à la victime.