Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.04.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 180 fois

AU PALAIS Les déboires du « petit français » en prison

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

À un an d’intervalle, Rémy, un Gardois de 27 ans, a été contrôlé à deux reprises avec du cannabis dans l’enceinte de la maison d’arrêt de Nîmes. La première fois, le 19 janvier 2016, il est détenteur de 13,5 grammes de cannabis. La seconde, le 9 janvier 2017, c’est 29 grammes cachés entre ses fesses !

-      Vous savez, les petits français comme moi sont à l’écart en prison. On les force à prendre des choses parce qu’ils n’assument pas de les prendre sur eux. Alors soit je me bagarre, soit je me fais attraper.

-      Mais vous n’en profitez pas un peu de ce cannabis ?, questionne la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes, Christine Ruellan, qui sait que Rémy est un consommateur régulier depuis l’âge de 15 ans.

-      Non, j’ai aucun intérêt. Je reste un petit français mais si vous saviez le nombre de projections qu’il y a en prison, vous seriez sidérée Madame la juge.

-      Et pourquoi vous ne dénoncez pas ces pressions ?

-      Parce que si je donne des noms, ils vont le savoir. Vous savez comment ça marche, je ne vais pas vous l’apprendre.

Mais le procureur, lui, ne croit pas à cette version du prévenu. Il pense que si Rémy a de la drogue sur lui, c’est pour sa consommation personnelle. Lors du premier contrôle, il sortait d’un parloir familial, ce qui écarterait les pressions des autres détenus. Quant au second :

-      On a retrouvé le cannabis entre ses fesses. Ca nécessite quand même de l’introduire, ce qui n’est pas très pratique dans la cour d’une prison.

À l’issue du délibéré, Rémy a été condamné à deux mois de prison avec maintien en détention.

Tony Duret

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