BOUILLARGUES Suspecté d'assassinat, il nie les faits et veut sortir de prison
Ce garçon inconnu des services de gendarmerie jusqu'à sa mise en examen pour "assassinat", le 5 mai dernier, nie totalement les faits. Il clame son innocence et implore la chambre de l'instruction de Nîmes de le placer sous contrôle judiciaire. "Avant d'être arrêté, je voulais monter une petite entreprise de plomberie avec mon grand-père, faire des petites réparations, rendre service aux gens", déclare d'un ton naïf le jeune homme soupçonné par les enquêteurs d'être le tueur à la moto qui a exécuté une personne dans les rues de Bouillargues le dimanche 31 juillet 2016. Un motard qui agissait avec un casque intégral permettant de dissimuler son visage "et qui a fait un geste à la victime de se rapprocher vers la moto", résume Roseline Alluto, présidente de la juridiction d'appel. Une affaire qui serait liée à une dette sur des stupéfiants. "Je suis 100% innocent, je ne comprends pas mon incarcération, je n'avais rien contre la victime", poursuit le détenu qui se défend sans avocat. "Il y a eu quelques passes d'arme entre vous, il vous a giflé", poursuit la juge... "Mais pas du tout, c'est n'importe quoi. J'ai été son voisin pendant 3 ans, je n'ai jamais eu de problème avec lui ou avec sa famille", rétorque le mis en cause qui estime qu'il n'a rien à faire en prison. "Je ne suis pas un assassin", complète-t-il. Pourtant les limiers de la Section de Recherches de Nîmes ont accumulé des détails qui ont permis à son arrestation il y a deux mois. Il n'est pas seul mis en cause dans ce dossier, il a un complice, un membre de sa famille qui est soupçonné d'être le commanditaire de l'exécution et qui se trouvait en Espagne au moment de l'assassinat.
La chambre de l'instruction a suivi les réquisitions du parquet général et a refusé de libérer le jeune homme mis en examen pour cet "assassinat" digne d'un règlement de compte à la marseillaise.
Boris De la Cruz