GARD Mécontent des funérailles de son père, il met le feu chez sa mère
Le 5 août, les pompiers ont été appelés sur la commune d'Uchaud pour un incendie chez des particuliers. Si le sinistre a été rapidement maîtrisé, l'habitation ne peut plus accueillir personne. Le fils de famille a allumé le feu et ouvert une bouteille de gaz dans une pièce. Cet homme de 32 ans a été condamné, mardi, à 20 mois de prison. Il reste en détention.
Il ne se souvient de rien et regrette car "je n'ai rien contre ma mère et mon frère". Cette nuit-là, il avait beaucoup bu et pris des médicaments. Un cocktail explosif, d'autant que le prévenu ruminait les funérailles de son père qui se sont déroulées une semaine plus tôt. "Selon vous votre père ne souhaitait pas une incinération et il a été incinéré", expose le président du tribunal correctionnel de Nîmes.
Le 5 août dernier, vers 2h du matin, il part en découdre avec sa famille. Il tambourine à la porte de sa maman qui est à son domicile avec son frère. Il exige qu'on lui remette le fusil que son papa lui avait confisqué un an auparavant. Il menace sa mère et son frère qui sont obligés de fuir et de se réfugier chez des voisins. En attendant, l'incendiaire qui a 4 mentions sur son casier judiciaire, met le feu dans l'appartement et ouvre le gaz. "On est pas passé loin du drame familial. Vous avez un comportement violent et dangereux", dénonce à l'audience du tribunal correctionnel de Nîmes, le vice-procureur Patrick Bottero qui réclame 3 ans de détention dont 1 année avec un sursis et une mise à l'épreuve. "Il prend des anti-dépresseurs depuis 7 ans et avec le mélange alcool il y a eu un déclencheur", estime son conseil Maître Lauriane Dillenseger qui souhaite ramener la peine à une plus faible proportion. Le prévenu a écopé de 2 ans de prison dont 1 année avec un sursis et une mise à l'épreuve l'obligeant à travailler et à se soigner.
Boris De la Cruz