GARD Meurtre : l'artisan a été roué de coups et attaché aux pieds
C'est avec effroi que les habitants de Massillargues-Attuech ont appris hier matin le crime odieux qui s'est déroulé dans leur commune. Ce petit village de 600 habitants est situé entre Lédignan et Anduze.
Un artisan de 56 ans, a été tué, roué de coups et attaché au niveau des pieds avec du "Serflex". " Il y a des violences sur tout le corps, le visage, les épaules, les bras, les poignets, et la tête. Cet homme a été tué avec un objet contondant, il y a une plaie importante à la tête," énumère le Procureur de la République d'Alès, Nicolas Hennebelle qui attend beaucoup de l'autopsie qui sera réalisée ce matin à l'Institut Médico-légal de Nîmes. Hier en soirée, 24h après la découverte du corps, et alors que la nuit était tombée, dix techniciens en investigation criminelle du groupement de Gendarmerie du Gard récoltaient encore le moindre indice dans la villa située dans un quartier résidentiel du village.
"C'est une enquête compliquée. Au-delà des constatations techniques, il y a de nombreuses pistes possibles et des interrogations... Est-ce un cambriolage qui a mal tourné, un différend personnel ou amical? En plus, il y a une scène de crime complexe", poursuit le Procureur d'Alès qui fait venir aujourd'hui, les experts nationaux de l'IRCGN, l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale pour épauler leurs collègues gardois. Selon nos renseignements, il y aurait du sang dans de nombreuses pièces de cette maison de près de 100 m2. L'artisan dans les travaux publics disposait à son domicile "d'armes blanches", comme un sabre retrouvé à proximité du corps. "Il y a de nombreuses traces de sang, des traces de lutte et des pièces qui ont été fouillées", complète le magistrat alésien. L'entrepreneur était en cours de séparation et il était seul au moment du drame. Il n'y a pas d'effractions constatées. Un chien qui appartenait à la victime a également été retrouvé mort, en sang, dans le jardin de la propriété. C'est mardi vers 20h qu'un ami de l'entrepreneur, inquiet de ne pas avoir de nouvelles, a sollicité la gendarmerie. Immédiatement, la piste criminelle a été privilégiée. L'enquête est entre les mains de la Section de recherches de Nîmes.
Boris De la Cruz