JUSTICE Compagne et belle-mère violentées, neuf mois de prison
Un homme de 44 ans était à la barre du tribunal correctionnel d’Alès vendredi dernier pour avoir commis des violences sur son ex-compagne et la mère de celle-ci.
28 août 2016. Il est 19h30 lorsque la gendarmerie est avisée d’une agression dans le petit village de Meyrannes, au domicile de Jean-Daniel. Ce dernier se dispute violemment avec son ex-compagne, Ghislaine, qui est aussi la maman de leurs deux enfants. La mère de Ghislaine, Blanche, est également impliquée dans la bagarre. Blessées, les deux femmes sont évacuées par les sapeurs-pompiers.
La situation aurait dégénéré à cause de la préparation du repas du soir. Ghislaine, qui n’habite plus sur place, était venue avec sa maman pour passer l’après-midi avec ses enfants, qui vivent chez leur père. En revenant de leur promenade, Jean-Daniel est en train de réparer sa voiture. « J’étais occupé donc j’ai demandé à ma fille qu’elle aille dire à sa mère de faire à manger. Ma fille est revenue et m’a dit ‘Maman elle s’en fiche, elle mange chez elle », raconte-t-il.
Dans les minutes qui suivent, Ghislaine reçoit un coup de poing de son ex-compagnon – qui admet être « passablement énervé » – et tombe au sol. « Vous lui avez ensuite mis des coups de pieds. Elle a le visage en sang », indique la présidente du tribunal Leila Dafre. Blanche aurait alors tenté de s’interposer et reçoit, à son tour, un violent coup de poing. Son nez est fracturé. Les deux femmes auront une interruption temporaire de travail de trois et cinq jours.
À la barre, Jean-Daniel a une toute autre version des faits : « C’est Ghislaine qui s’est jeté sur moi et m’a asséné des coups répétés. Alors oui, je lui ai mis un gros coup de poing et elle a arrêté de me frapper et s’est mise à m’insulter. En aucun cas j’ai frappé sa mère ». Mais la présidente du tribunal ainsi que l’avocat des victimes ont des photos à l’appui. Jean-Daniel continue sur la même ligne : « Je suis formel, je n’ai pas frappé Blanche ».
Si le prévenu reconnaît avoir été très violent avec son ex-compagne ce 28 août mais aussi par le passé, il tente de minimiser ses actes. « Ce n’est pas parce qu’elle a pris quinze claques un soir que c’est une femme battue », se défend-il. Des propos qui ne vont pas jouer en sa faveur puisque le substitut du procureur de la République, Nathalie Welte, réclame neuf mois de prison avec une obligation de soins et une interdiction d’entrer en contact avec les deux victimes. Une peine confirmée par la présidente du tribunal.