Catherine Fournier a disparu le 16 février 1999. Près de 18 après, la justice vient de clore l'imposant dossier criminel par un non-lieu. De nombreux juges d'instruction se sont cassés les dents sur cette affaire qui figure comme l'une des plus sordides de l'après seconde guerre mondiale dans le département.

L'enquête sur le meurtre de Catherine Fournier est terminée. Le crime reste impuni, le dossier est clos car aucune piste ne se dessinait.

Cette dynamique jeune femme de 31 ans, a disparu le 16 février 1999, en partant de chez elle à Laudun-l'ardoise pour aller faire son jogging. Deux témoins disent l'avoir croisée en tenue de sport. Le mari, ancien légionnaire, a signalé de la région parisienne, le soir même la disparition de son épouse qu'il ne parvenait pas à la joindre au téléphone. L'époux a été le premier suspect, placé en garde à vue et mis en examen. Un époux qui finira par avouer le crime après une séance d'hypnose. Une séance qui sera annulée totalement par la Cour de cassation, la plus haute juridiction française. En même temps le dossier sera amputé en grande partie, avec l'annulation des aveux du mari qui seront considérés comme inexistants. "Le mari a été reconnu totalement innocent pour la justice. Il a avoué dans un contexte de suggestion morale après une séance d'hypnose illégale", affirme, le conseil du mari, Maître Philippe Expert.

Le corps de Catherine Fournier ne sera retrouvé que 44 jours après sa disparition, précisément le 1er avril 1999 dans une forêt de la commune de Saint Michel d'Euzet, située à une quinzaine de kilomètres de son domicile. Un corps atrocement mutilé, décapité, dépecé.

Dans ce dossier près de 2 000 personnes ont été entendues sans que jamais la disparition et la mort de la jeune mariée ne soient résolues.

Boris De la Cruz