NÎMES Condamné à trois ans de prison après une course-poursuite tous feux éteints
Le 6 octobre dernier, sur les coups de 23h, une patrouille de police remarque une voiture qui démarre subitement, tous feux éteints, au niveau de la rue de la République à Nîmes. Commence alors une folle course-poursuite d’une vingtaine de minutes…
- Je ne me souviens de rien.
Dans son box, veste de survêtement bleue aux couleurs du club de football de Chelsea, Christophe, 31 ans, semble découvrir les faits qui lui sont reprochés. La présidente du tribunal correctionnel de Nîmes, Christine Ruellan, lui rafraichit la mémoire. Ce soir-là, il a emprunté de nombreuses rues du centre-ville à contresens, feux éteins. Il a grillé tous les feux rouges, a donné un coup de volant pour percuter la voiture des policiers quand celle-ci était à sa hauteur. La course poursuite ne s’est terminée que parce que le prévenu a eu un accident.
Si Christophe, 21 condamnations sur le casier judiciaire, qui ne possède pas le permis de conduire, a pris de tels risques, c’est parce qu’il s’est évadé en ne réintégrant pas la prison de Chambéry lors d’une semi-liberté. Il est alors venu à Nîmes, chez une cousine, passant ses journées à errer ou à boire. Ce qu’il avait fait le soir de la course-poursuite :
- J’avais bu un peu, déclare-t-il.
- C’est quoi un peu ?, demande la présidente.
- Une bouteille de whisky !
- En combien de temps ?
- En deux heures…
Au moment de son interpellation mouvementée - il portera des coups aux policiers – Christophe avait 0.98mg/l d’alcool dans le sang. La procureure de la République Laurène Dorlhac pointe les six conduites sans permis sur son casier et estime que la justice lui a déjà accordé beaucoup de chances. Elle demande deux ans de prison ferme. Ce sera trois ans, dont un an avec sursis. Le chauffard devra régler une amende de 200€ et indemniser les deux policiers blessés à hauteur de 550€ chacun.