NÎMES Il maltraite son pitbull : la justice le lui confisque
Il est près de minuit le 12 août dernier lorsque des passants scandalisés par la scène alertent le commissariat. Sur l’esplanade Charles de Gaulle, à deux pas du Palais de Justice, un homme s’en prend à son chien. Il lui donne une véritable correction pendant un quart d’heure.
Il lance une balle à son chien qui très obéissant la lui ramène. Mais au lieu d’avoir une caresse d’encouragement, le molosse reçoit à chaque fois qu’il rapporte la balle des coups. « Un témoin affirme sur le procès-verbal que les pattes avant du chien décollaient tellement vous frappiez fort avec vos poings et vos pieds », note Géraldine Maitral, la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes. Ce jeune de 22 ans, déjà condamné à 4 reprises, comparait pour ne pas être en règle avec la législation concernant les pitbulls, chiens dangereux de catégorie 1. De plus, il se retrouve au tribunal pour les « sévices graves », qu’il aurait infligés à son animal domestique. « Nous n’avons pas de certificat vétérinaire qui prouve les sévices », affirme l’avocat du mis en cause qui réfute les mauvais traitements. « J’ai juste mis deux claques pour qu’il obéisse », tempère le prévenu qui souhaite avant tout garder son chien. « Ce chien est celui des trafiquants de drogue et la correction infligée n’avait qu’un seul but : rendre l’animal encore plus méchant », dénonce l’avocat de la SPA de Paris qui souhaite « qu’une interdiction définitive de détenir un animal » s’applique à cet homme.
Le tribunal a condamné le propriétaire du pitbull à 30 euros d’amende pendant 90 jours et une interdiction de détenir un animal pendant 3 ans. En plus, le maître s’est vu confisquer son chien.
Boris De la Cruz