NÎMES Le braqueur "au masque de ski" demande sa libération
Un homme d’une trentaine d’années a demandé à la chambre de l’instruction de Nîmes à sortir de prison. Il est en détention provisoire depuis trois mois après une tentative de braquage d’un fourgon de transport de fonds dans l’Ardèche. Les faits se sont déroulés à Saint Just d’Ardèche, un petit village à deux pas de Pont Saint Esprit, le 8 novembre 2015. Les malfaiteurs ont profité de l’arrivée de convoyeurs de fonds qui allaient alimenter le distributeur de billets du Crédit Mutuel sur la place du village pour passer à l’action. Un convoyeur en apercevant face à lui des hommes armés et munis de cagoules a laissé tomber une valise contenant l’argent… Les billets ont été aspergés d’encre indélébile.
C’est un des hommes surnommé « le braqueur au masque de ski », car il portait un masque servant pour la neige le jour de la tentative de vol à main armé qui demandait sa libération conditionnelle. Il a déjà été condamné pour des braquages en 2005 par la cour d’Assises du Gard. Il prétend qu’il était dans les Bouches du Rhône à un horaire qui n’est pas compatible avec sa présence dans l’Ardèche. Pourtant la gendarmerie est venue le chercher au terme d’investigations longues et complètes qui ont duré près de 10 mois, puisqu’il a été arrêté en septembre 2016. « Les convoyeurs de fond ne le reconnaissent pas et à l’heure des faits il est prouvé que son téléphone a borné dans une commune des Bouches du Rhône », plaide son avocat qui demande la libération conditionnelle. « Son ADN est dans un véhicule qui a servi aux malfaiteurs », reprend l’avocat général qui s’oppose à sa libération. « En plus il a été condamné pour des faits similaires et son frère est mis en examen dans ce dossier », poursuit la représentante du parquet général. La Cour d’Appel de Nîmes a rejeté la demande du mis en cause qui passera le réveillon en détention provisoire.
Boris De la Cruz