NÎMES Le fantôme en djellaba relaxé
Ce grand-père de 76 ans était accusé par son voisin trentenaire d’avoir dégradé sa voiture. Ce dernier était venu à l’audience avec une certitude… et des images d’une caméra qui avait enregistré les allers et venues dans la rue. Pour lui, les photos transmises au tribunal étaient une évidence : les images prouvent que son voisin muni d’une djellaba était l’homme qui avait dégradé pour près de 4 500 euros sa voiture. « Oui je pars très tôt, vers 6h, le matin à la mosquée mais je n’ai jamais dégradé la voiture. En plus je n’ai jamais eu de conflit avec lui », affirme le septuagénaire qui réfute les accusations mais qui a donné de l’argent à son voisin pour le dédommager !
Le tribunal a estimé, écoutant la plaidoirie de Maître Fahd Mihih pour le prévenu, qu’il n’y avait pas de preuves et que les images enregistrées par le voisin victime de dégradations étaient illisibles. « Personne n’est capable de dire sur la photo que vous avez aujourd’hui dans le dossier si la photo est celle de mon client ou pas. On voit une forme, un fantôme en djellaba », estime l’avocat nîmois qui a convaincu les juges.
Boris De la Cruz