NÎMES Les braqueurs avaient oublié de cacher la plaque d’immatriculation
Ils n’ont vraiment pas le profil d’apprentis braqueurs. Ils sont tous les deux bacheliers scientifiques, insérés dans leurs vies professionnelles et personnelles. Pourtant en octobre 2015, alors qu’ils étaient âgés de 22 ans, ils ont essayé de dérober un camion de livraison sur la commune de Jonquières-Saint-Vincent.
Un camion bourré de téléphones portables que les deux nîmois comptaient revendre avant les fêtes de fin d’année sur le site le « bon coin ». Tôt le matin, ils repèrent le véhicule. Le chauffeur doit s’arrêter pour une livraison, un des deux individus le sait bien puisqu’il a travaillé dans cette entreprise de livraison qui aurait oublié de le payer. « C’est par vengeance qu’il est passé à l’action. Son patron n’a pas été correct, mon client a été embauché à l’essai. Un essai qui n’a jamais été payé et pourtant il a effectué comme livreur de nombreuses heures, il commençait très tôt le matin pour terminer ses tournées tard le soir », souligne dans sa plaidoirie Maître Patricia Perrien, avocate d’un des prévenus qui rappelle le casier vierge des complices.
Mais si le patron a oublié de payer son « salarié », l’employé lui a utilisé une méthode violente. Une tentative de braquage d’un camion de livraison, munis d’une cagoule et d’une arme qui s'avérera factice. Le livreur a eu peur et au lieu de stopper totalement le véhicule, il a, par réflexe démarré en trombe. Les deux malfaiteurs avaient pensé à dissimuler leurs visages, mais par contre la plaque d’immatriculation de la voiture d’un des deux complices a été repérée par les caméras de vidéosurveillance de Jonquières-Saint-Vincent. Les deux hommes qui avaient écopé de 18 mois de prison avec sursis devant le tribunal correctionnel, sont sanctionnés de 4 ans dont 18 mois fermes en appel.
Boris De la Cruz