NÎMES Menaces de morts à la prison, aux infirmières du CHU et au président du tribunal
"Ne vous inquiétez pas, on se retrouvera", menace, mardi après-midi, un prévenu en pleine audience en regardant droit dans les yeux, la présidente Christine Ruellan qui a eu le "toupet" de lui demander d'arrêter de rire et de chuchoter dans le box avec son complice. "Et vous, vous ne chuchotez pas", répond agressif, le prévenu à l'adresse de la juge. Un homme, jeune, âgé d'une vingtaine d'années et déjà incarcéré pour des faits criminels graves. Arrivé de la maison d'arrêt de Nîmes, il avait menacé de mort un surveillant et la directrice adjointe. On ne peut pas dire que l'autorité judiciaire impressionne le jeune homme. Il comparaît, avec son copain de cellule, pour "menaces de mort, outrages" sur du personnel carcéral, mais aussi pour des menaces sur des infirmières du CHU de Nîmes. Des menaces de mort qui sont allées très loin il y a quelques jours à l'encontre de deux surveillants pénitentiaires... A un agent qui lui demandait de bien vouloir quitter sa cellule, le détenu lui a répondu méchamment: "ferme ta gueule, il ne faut pas me faire chier pendant le Ramadan. Je vais te faire buter, j'ai des copains dehors qui vont se charger de toi sur Alès. Sur la tête de mes enfants je vais te faire fusiller dans la rue. Mes copains vont violer ta femme et tes enfants". Des menaces réitérées le lendemain auprès de la directrice adjointe de la maison d'arrêt de Nîmes. Déjà en août 2016, cet homme avait menacé de façon virulente plusieurs infirmières du CHU qui essayaient de le soigner.
Alors qu'au départ, les deux complices avaient souhaité être jugés ce mardi, ils ont fini par demander un délai. En quittant le box, ils n'ont pas oublier de jeter un regard noir sur les juges qui ont "osé" suivre les réquisitions de la vice procureur qui avait demandé "de maintenir en détention" les deux hommes. Ils seront jugés en juillet prochain.
Boris De la Cruz