Sa conduite était tellement chaotique que des témoins ont alerté la police... Mais les forces de l'ordre n’ont pas eu le temps d’intervenir…

La conductrice a eu un accident sur Nîmes, le 17 mai, dans les rues du centre-ville. Emmenée aux urgences, la dame, refuse de se faire soigner et commence à insulter le personnel venu la secourir. « Au CHU, le personnel a fait déshabiller la dame, comme tous les patients qui arrivent dans cet état, souligne Maître Christian Barnouin, avocat du CHU et des 6 infirmières victimes de l’agression. Mais le ton monte de plus en plus et la blessée, qui est droguée, va se déchaîner. Elle court derrière une infirmière et lui décoche un coup de pied et des gifles. Puis elle frappe d’autres soignantes à coups de pied et poings… Trois seront blessées et présenteront des ITT au tribunal. Trois autres, qui sont intervenues en voyant la situation dégénérer, seront insultées et bousculées. Le service de la sécurité parviendra à bloquer l'agresseuse  « qui sera attachée de force à un lit, avant que le médecin décide, face à sa violence, de lui administrer un puissant calmant, ajoute Me Christian Barnouin. Ce genre de faits a tendance à se multiplier, il n’y a même plus le respect des personnes qui sont là pour vous venir en aide, pour vous soulager. Moi j’ai des clientes qui le soir venu, tremblent à l’accueil des urgences face à ce climat de violence », poursuit l’avocat nîmois. La prévenue, prostituée à Montpellier, vit dans une misère humaine évidente. Elle enchaîne « les passes » pour se payer sa drogue quotidienne. Ses enfants ont été placés.

Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné la prévenue à 6 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à épreuve l’obligeant à soigner son addiction et à indemniser les victimes à hauteur de 400 euros chacune.

Boris De la Cruz