Nicolas, un jeune portugais de 21 ans, n’a plus de points sur son permis depuis le mois d’avril 2016, ce qui ne l’empêche pas de se rendre à son travail d’ouvrier agricole en voiture. Mais samedi dernier, sur les coups de 19h30, c’est la tuile : alors qu’il arrive sur un rond-point à Saint-Gilles, il tombe sur un contrôle routier effectué par les gendarmes de la commune.

En quelques secondes, il prend une regrettable décision et accélère là même où il aurait dû ralentir. Les quatre gendarmes présents sur le contrôle ne doivent leur salut qu’à leurs réflexes pour trois d’entre eux. Le quatrième sera sauvé par un collègue qui le tire in-extremis. Les militaires auront le temps de relever sa plaque d’immatriculation et Nicolas sera interpellé dans la foulée. Sous le regard des quatre gendarmes présents à l’audience, Nicolas répond aux questions du président Jean-Pierre Bandiera :

• Vous ne les avez pas vus ?, demande le juge.
• Si, je les ai vus mais j’ai pris peur.

Comme beaucoup de prévenus quand ils sont dans le box d’un tribunal, Nicolas regrette son mauvais choix ce soir-là :

• Ça a été une mauvaise pensée de ma part. Voilà, j’m’excuse.

Il n’est pas certain que les excuses soient acceptées par les militaires qui ont eu une sacrée frayeur. Les quatre hommes, qui sont restés jusqu’au délibéré, ont entendu la condamnation du chauffard : 10 mois de prison dont 9 avec sursis (avec mandat de dépôt). Il devra payer une amende de 100€ et verser 500€ à chacun des gendarmes.