UZES Braquage: ils réveillent un enfant et menacent de lui couper l'oreille
photo illustration
Les victimes, un couple de commerçants d'Uzès, tenaient à être présent à l'audience de la chambre de l'instruction. Ils ont vécu un moment d'enfer dans leur maison située dans un petit village de l'Uzège.
Un homme d'une trentaine d'années, soupçonné d'être un des braqueurs survenus à leur domicile le 28 décembre 2015, demandait sa libération avant le procès aux assises où il doit comparaître. "Je n'ai rien fait, j'ai m'a conscience pour moi", essaie de convaincre cet homme connu "pour 8 condamnations dont 2 faits de violences. En plus, lorsque cette famille est agressée chez elle, monsieur qui nie les faits était sous contrôle judiciaire pour des faits similaires", reproche l'avocat général qui s'oppose formellement à la demande de remise en liberté de cet homme. D'autant que le vol à main armée s'est déroulé dans des conditions particulières "d'après un rapport d'expertise, les victimes sont traumatisées et ne s'en remettent pas", souligne Luc Barbier, le magistrat qui instruit le dossier à la Cour d'Appel. Et pour être traumatisé il suffit d'écouter le rappel des faits de cette soirée... " Un commerçant rentre de travailler avec son épouse vers 23h15, à ce moment-là, alors qu'ils arrivent devant la villa, deux hommes munis de cagoule ont fait irruption. Ils vont frapper et attacher le couple, monsieur sera ligoté et couché au sol, tandis que madame sera placée à genoux, résume le juge qui poursuit: les malfaiteurs recherchent un coffre, ils vont réveiller à l'étage un enfant de 12 ans qui dort. Ils vont menacer de lui couper l'oreille s'ils ne trouvent pas d'argent", précise le magistrat ! Une scène qui va se terminer car les deux agresseurs vont mettre la main sur de l'argent dans le climatiseur.
Après une minutieuse enquête, les gendarmes du Gard vont confondre deux hommes, notamment grâce à la téléphonie des deux suspects retrouvés sur place la veille des faits et le jour même. Une autre preuve sera retrouvée devant la maison, un ADN qui figure sur un lacet pouvant servir de lien.
La Cour d'Appel a refusé aujourd'hui de remettre en liberté cet homme qui demandait un contrôle judiciaire.
Boris De la Cruz