Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.12.2022 - François Desmeures - 2 min  - vu 1487 fois

DOURBIES Repris fin août, l'Adissiatz tente de tenir face aux assauts de l'époque

L'adissiatz possède une terrasse très agréable pour les mois plus doux

- photo François Desmeures

Projet d'une vie pour Florence et Jean-Luc Simonet, le restaurant-épicerie-boucherie-traiteur et gîte l'Adissiatz a été repris le 29 août. Si le commerce offre de meilleures prestations, il subit de plein fouet la hausse du coût de l'énergie, menaçant son existence même.

Jean-Luc et Florence Simonet espèrent bien qu'au mois de mai, l'activité reprenne comme l'année précédente • photo François Desmeures

Ils voulaient travailler ensemble, s'implanter en Hautes-Pyrénées avant de finalement trouver leur bonnheur en Cévennes. Boucher diplômé, Jean-Luc Simonet est venu avec tout son savoir-faire en soutien du commerce. Florence, elle, était aide-soignante, mais fille de commerçante et détentrice d'un CAP commerce. Et le couple rêvait depuis longtemps de travailler de conserve. Le commerce s'est donc imposé naturellement. 

Mais dans les Hautes-Pyrénées, dont Florence est originaire, point d'opportunité. "Et puis on a connu Relance Cévennes, qui nous a orientés sur quelque chose de familial et cool", rembobine Florence Simonet. Au cœur de l'activité, le restaurant, qui n'omet pas de faire des tarifs préférentiels pour ses clients réguliers. "Un restaurant traditionnel, présente Florence Simonet. Ce que les gens aiment ici, ce sont des plats comme le pot au feu, le couscous, la paella, des pièces de viande rouge." Le tout accompagné de frites maison, comme il se doit, et pour des tarifs très corrects. 

Une facture d'électricité multipliée par trois d'un mois sur l'autre

Pour compléter les revenus, dans ce coin reculé du département, Jean-Luc a repris une petite activité boucherie-charcuterie, proposée à l'épicerie située en bord de rue, sous le restaurant. Le couple assure également la gestion du gîte d'étape communal. Une activité plurielle, diversifiée, qui subit pourtant les affres de son époque. 

Car, repris fin août, le commerce prend de plein fouet la hausse du coût de l'énergie. "La facture d'électricité a été multipliée par trois d'un mois à l'autre, atteignant presque les 1 500 €." Sous le comptoir, les chambres froides sont éteintes, la machine à glaçons ouverte à tout vent. Tout ce qui ne relève pas de l'indispensable est mis en sommeil. Les nouveaux gérants, qui ont acheté un fond de commerce dont les murs appartiennent à la commune, ont demandé à la municipalité une suspension de cinq mois du loyer, qui leur a été accordée. 

Bref, de quoi tenter de passer les frimas de l'hiver en attendant la reprise de la saison, autour du 15 mai. "Les locaux ne veulent pas que le commerce meure", constate Florence. Mais leur fréquentation du lieu est évidemment plus sporadique en hiver, au milieu d'une crise de l'énergie qu'ils subissent aussi. En attendant, Florence et Jean-Luc ont ouvert les réservations pour organiser un 31 décembre de fête, entre saumon farci et chapon à la crème. Mi-janvier, il devrait y avoir une soirée choucroute. Avec l'espoir que le village se retrouve sous le toit du restaurant pour lui assurer de son soutien et de sa volonté de le voir perdurer. 

François Desmeures

Alès-Cévennes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio