NÎMES MÉTROPOLE Clubs féminins : les communistes ne lâchent pas l’affaire
Contrairement à la décision du président de Nîmes métropole, Franck Proust, les élus d’opposition affirment que l’Agglo peut poursuivre ses aides versées aux clubs de sports féminins.
Le prochain conseil communautaire du 18 juillet risque d’être mouvementé. Le mois dernier, les clubs sportifs féminins s’étaient mobilisés devant le Colisée, à l’occasion du Conseil communautaire, pour dénoncer la suppression de leurs aides financières. « Que l’on ne me fasse pas un faux procès en misogynie ! », anticipait alors Franck Proust, « le sport n’est pas une compétence de Nîmes métropole, contrairement à ce qu’a choisi l’EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) d’Alès et de Montpelier. J’ai une lettre du préfet qui en atteste. Il y a un risque pénal dans cette affaire… »
Dans le détail, le volleyball féminin, qui évolue actuellement en D2, a vu le montant d’achat d’image de Nîmes métropole passer de 32 000 € à la saison 2014/2015 à 90 000 € pour 2020/2021 avant de retomber à 50 000 € pour 2021/2022 puis à 0 € pour 2023/2024. Idem pour le basket féminin : la subvention est passée de 5 000 € pour la saison 2014/2015 à 20 000 € pour 2020/2021 avant de retomber à 0 € pour 2023/2024.
Les élus d’opposition La Gauche unie, conduits par le Nîmois Vincent Bouget, goûtent peu à cette décision : « Après vérification de notre part auprès de structures ou collectivités équivalentes, dans de nombreux départements, cette formule existe et n’a jamais fait l’objet de la moindre contestation sur des fondements juridiques ou administratifs ! » Et d’ajouter : « Nous avons justement saisi Madame la Préfète pour un avis sur le plan règlementaire et juridique et souhaitons ainsi pouvoir vous apporter confirmation, que nous pouvons rétablir ces aides et débattre enfin clairement des objectifs partagés avec ces clubs, dont la situation est rendue très compliquée financièrement. »
Pas sûr que cet argument convaincra le président de l’Agglo qui, depuis son arrivée au perchoir en 2020, a décidé de se recentrer sur les compétences obligatoires de Nîmes métropole.
Coralie Mollaret