S’inquiétant pour leur portefeuille et la planète, les 39 maires de Nîmes métropole ont signé une charte d’engagement pour réduire leur consommation d’énergie. 

La guerre en Ukraine et son corollaire, la hausse du coût de l’énergie, met dans l’embarras ménages et pouvoirs publics. « Pour 2023, notre facture énergétique va passer de 700 000€ à 2 M€ », confiait Jean-François Lheureux, directeur général des services. Pressés par son portefeuille, l’Agglo a souhaité impulser « une charte de sobriété énergétique » ratifiée par tous les maires.

Ce lundi soir, une conférence de presse était organisée pour détailler les mesures de la charte. Loin des grandes décisions révolutionnaires, il s’agissait surtout de rappeler des mesures de « bon sens », a indiqué Bernard Angelras, vice-président de Nîmes métropole délégué à l’Environnement. Parmi les 15 actions, l’on retrouve « la réalisation d’un inventaire du patrimoine public », la « régulation des températures des bâtiments [...] avec un écart maximum de 7° entre l’extérieur et l’intérieur », et de « chauffer uniquement les bâtiments quand ils sont occupés ou de réguler ».

Ces mesures, effectivement, comme l’a rappelé Bernard Angelras, « tombent sous le sens ». Surtout pour les responsables politiques qui gèrent des finances publiques. Autre mesure : la nomination d’un référent par bâtiment ou par commune formés aux éco-gestes. Pourquoi pas ? La charte met aussi en exergue la réduction de l’intensité des éclairages publics, le passage en LED ou la coupure des cumuls électriques sur les lieux à faible utilisation.

« On va se laver les mains à l’eau froide », a expliqué le maire de Cabrières, Gilles Gadilles, délégué à l’Administration générale et au personnel. Si un rappel au bon sens n'est pas vain, certains ironisent comme ce maire qui, à la sortie de la conférence, houspille : « Moi, ça fait déjà plusieurs mois que j'éteins mes éclairages publics ! Pendant cette conférence de presse, j’ai entendu beaucoup de conneries ! » 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com