Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 18.03.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 190 fois

AU PALAIS Le Lucky Luke du crachat !

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

Ce jeudi, la rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre dans la salle des pas perdus du palais de justice.

-      Tu l’as vu toi, le cracheur ?

-      Qui ça ? C’est quoi c’t’histoire ?

Et voilà que le premier raconte la légende du cracheur le plus rapide de l’histoire du palais de justice nîmois. A l’entendre, le roi de la salive aurait arrosé les policiers, son avocate, son interprète et même le procureur… Une histoire tellement incroyable qu’on se la raconte comme une bonne blague jusqu’à ce que l’avocate-victime s’approche et livre un détail qui glace l’assemblée :

-      Je l’ai vu faire. Il peut cracher à plus de 4 mètres !

La salle des pas perdus se fige. Non seulement, l’avocate confirme l’existence de ce tireur d’élite qui crache sur tout ce qui bouge, sans se soucier de la fonction de son interlocuteur, mais elle fait savoir que l’homme peut atteindre sa cible à distance, à tout moment. Là, tout de suite.

Heureusement, ce jeudi 16 mars, un homme est prêt à l’affronter, c’est le président Jean-Pierre Bandiera. Sans protection et à moins de 4 mètres, il fait courageusement monter le prévenu qui se prénomme Hamid. Le cracheur arrive, entouré par quatre policiers et maintenu dans le box par deux d’entre eux. Sa tête est bloquée. Malin ! Il ne peut ainsi pas prendre d’élan, sa puissance de tir s’en retrouve réduite. Bandiera se lance :

-      Monsieur, êtes-vous prêt à être jugé ?

Hamid fait ce qu’il sait le mieux faire : il fait pivoter sa tête, positionne sa bouche face au juge et… crache ! Mais sans élan, la tentative est un fiasco. Hamid repart aussi vite qu’il a craché et le président Bandiera évoque l’histoire de ce tchadien de 23 ans qui a jeté, pour une raison inexpliquée, un banc sur un policier nîmois lors de son arrivée au centre de rétention. Le policier a été blessé au genou gauche. Hamid, en son absence, a été condamné à 6 mois de prison et à 900€ d’amende.

Tony Duret

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