Secrétaire départemental du PCF 30, Vincent Bouget fait partie des 44,31 % de conseillers nationaux à s'être prononcés pour un ralliement au candidat du Parti de Gauche à la présidentielle de 2017. La Majorité du conseil national ayant rejeté cette idée à 53,6%.

Objectifgard : Comme votre secrétaire national Pierre Laurent, vous étiez favorable à un ralliement à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi ?

Vincent Bouget : Moi, je prends en compte les réalités. Jean-Luc Mélenchon est une personne connue et identifiable par nos électeurs. Il séduit par ses mesures autour de l'égalité et de la redistribution des richesses. Je ne suis pas d'accord sur tout avec lui, le cadre de sa candidature n'est ni suffisant ni satisfaisant… Mais depuis 2012, il s'est fait repérer comme le porteur de cette gauche alternative. À partir de ça, nous volons rassembler le plus largement possible et travailler à la convergence de toutes les forces de gauche opposées aux politiques d'austérité. Mettre un candidat PCF dans le débat ne va pas nous aider à faire changer les réalités, même si nous avons de nombreux talents dans nos rangs. Jean-Luc Mélenchon est un choix de raison plus que de coeur…

Il faut dire que la candidature unilatérale de Jean-Luc Mélenchon n'a pas vraiment incité les communistes à se rassembler autour de lui…

Oui, je comprends. Je conçois que les communistes peuvent avoir envie d'un candidat PCF à la Présidentielle. Mais on ne sera jamais aussi fort que dans l'unité… D'ailleurs c'est une erreur de la part de Jean-Luc Mélenchon s'il pense gagner sans rassembler autour de lui. À lui de se mettre à la hauteur de l'enjeu.

C'est à présent aux militants PCF de se prononcer. Finalement, qui aura le dernier mot ?

Les militants bien sûr ! Le vote du conseil national PCF est un vote indicatif. Dans le Gard, les 1200 militants à jour de cotisation voteront dans les sections les 24 25 et 26 novembre.

Propos recueillis par CM