Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 04.06.2017 - thierry-allard - 2 min  - vu 520 fois

LÉGISLATIVES Les Insoumis du Gard et de Vaucluse se mettent au vert sur la Barthelasse

La candidate de la France Insoumise sur la 1ere circonscription de Vaucluse Amandine Laugier (à G.), la candidate FI sur la 3e circonscription du Gard Geneviève Sabathé (à D.) et se suppléante Charlotte Montels, samedi sur l'île de la Barthelasse (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le lieu, l’île de la Barthelasse, sur le Rhône aux confins du Gard et de Vaucluse était symbolique, et le nom du camping choisi, le Parc des Libertés, évocateur.

C’est ici que les Insoumis de la 3e circonscription du Gard et la 1ère de Vaucluse ont choisi de se retrouver samedi autour d’un sujet : l’écologie.

« Développer l’économie locale, les circuits courts »

« On a les mêmes préoccupations, à savoir sortir de l’urgence démocratique, sociale et écologique, et aujourd’hui on se concentre que l’écologie, un thème qui nous préoccupe beaucoup, contrairement à En Marche », lance la candidate vauclusienne Amandine Laugier. Autant de raisons de s’affranchir des frontières administratives pour se retrouver entre les bras du Rhône, pour Geneviève Sabathé, son homologue gardoise : « c’est aussi pour montrer que nous serions des élues nationales, qu’il ne s’agit pas de défendre des territoires, mais des lois que nous défendrions de la même manière. »

Tout au long de la journée, les Insoumis ont fait venir trois intervenants ad hoc pour discuter énergies renouvelables, agriculture et écologie et médecines alternatives, au cours de conférences auxquelles se sont ajoutés des débats plus politiques. Le tout avec l’écologie comme fil rouge, comme pour démontrer que « l’écologie est transversale dans les activités humaines », estime Geneviève Sabathé.

Les deux candidates dénoncent de concert un « système capitaliste » pour lequel l’environnement « ne fait pas partie des priorités. » Pour elles, la solution vient d’en bas : « au niveau local il va falloir pousser pour développer l’économie locale, les circuits courts, être dans la pédagogie autour de ces thèmes là », explique Amandine Laugier. Une pédagogie à faire aussi sur l’aspect économique des choses : « ça va développer l’activité, l’emploi et redynamiser l’économie mais sainement, poursuit la Vauclusienne. On n’est pas dans une idéologie, on peut lier écologie et économie pour qu’elles soient au profit de tous. »

« Nous sommes le mouvement des jours heureux »

Dans cette transition, le Gard a des atouts à faire valoir, pour Geneviève Sabathé : « c’est le premier département bio de France (le deuxième en nombre de producteurs en réalité, ndlr), et dans la troisième circonscription il n’y a pas que le nucléaire, il y a l’agriculture, qui bascule de plus en plus vers le bio, notamment la viticulture. Les élus doivent accompagner et inciter à aller vers ce mouvement. » Du bio que les deux candidates veulent faire rentrer dans les cantines, comme c’est déjà le cas à Barjac par exemple, « pour que tous les enfants aient accès au bio, qui est aujourd’hui largement réservé aux bobos », ajoute la Bagnolaise.

Plus largement, il s’agit de « changer notre manière de produire, consommer et partager, poursuit Amandine Laugier. On va chercher en tant que députées à porter ce changement et à l’inscrire dans la loi, mais on a besoin d’un maillage sur le terrain, toujours dans l’idée de changer la société pour aller vers les jours heureux. » « Nous sommes le mouvement des jours heureux, il y a un côté Front populaire qu’on assume », affirme Geneviève Sabathé. Sauf que le Front populaire était une coalition de partis de gauche, le PCF, la SFIO et les radicaux. Quatre-vingt-un ans après, on en est loin, tant dans la première circonscription de Vaucluse que la troisième circonscription du Gard, où la gauche part en ordre dispersé. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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