NÎMES La Cimade a besoin de vous
Dans l’obligation de quitter ses locaux, l’association La Cimade* spécialisée dans la défense des étrangers a besoin de votre générosité et de celle des pouvoirs publics.
Patricia Séguy n’a pas pour habitude de s’épancher dans la presse. Présidente depuis trois ans de l’association La Cimade, la Nîmoise mène ses actions dans la plus grande discrétion. Un gage d’efficacité, selon elle. Créée en 1939, « l’antenne de Nîmes est l’une des premières Cimade créée en France », avance Mme Séguy. Un particularisme que l’on doit à la forte présence de la communauté protestante, qui portait assistance aux étrangers fuyant le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale.
Si le régime nazi est tombé, d’autres régimes totalitaires continuent de persécuter leurs populations. Aujourd’hui, la Cimade (50 adhérents dans le Gard) donne des conseils juridiques aux migrants concernant les titres de séjour ou les regroupements familiaux. Cela leur permet d’acquérir les codes de notre société afin qu’ils puissent faire valoir droits (lois CESEDA) et s’intégrer du mieux possible.
Habitat du Gard à la rescousse ?
Située à la Placette (16, rue Hugues Capet), l’association est historiquement établie dans un local de 40 m2 appartenant aux Protestants. Mais il y a quelques mois, ces derniers ont exprimé la nécessité de vendre leur bâtisse. Dès lors, la Cimade s’est mise en quête d’un nouveau local… Léger problème et pas des moindres : les finances : leur budget est alimenté par les cotisations des adhérents auxquelles il faut ajouter une subvention de 1 000 € de la ville de Nîmes.
En lien avec Habitat du Gard, la présidente a déposé un dossier pour louer au bailleur social « un local discret, compatible avec nos missions de conseils juridiques aux migrants et qui puisse entrer dans notre budget. » Difficile, mais pas impossible. La Cimade à besoin de vous...
Coralie Mollaret
*Cimade : Comité inter-mouvements auprès des évacués.