Ce jeudi après midi, l'association Reseda (Réseaux de santé du bassin Sanitaire alésien) organisait la restitution d'un travail mené sur la thématique des violences conjugales et leurs conséquences sur les enfants.

Les violences conjugales n'épargnent pas les enfants. Même s'ils ne sont pas directement maltraités, ils subissent eux aussi les conflits du couple. Afin de développer de nouvelles solutions de prise en charge, l'association Reseda et son réseau de partenaires ont lancé, en juin dernier, une évaluation financée par la Fondation de France sur le bassin alésien pour recueillir les témoignages et les attentes des personnes concernées.

"Le premier objectif est de sortir du monde du silence", explique Philippe Vasselier, du centre de consultations La Durance, basé à Marseille. Un cap pas toujours facile à passer pour les victimes, que ce soit la femme ou son enfant. Au-delà de la difficulté de se confier, les victimes se trouvent parfois sur des territoires "éloignés et démunis" où les offres de services sont rares. Enfin, il n'existe pas de lieu spécifique pour accueillir la parole de l'enfant.

Suite à cette évaluation, plusieurs pistes d'actions sont envisagées telles que l'harmonisation des pratiques professionnelles de premier accueil, l'amélioration de la communication auprès des victimes ou encore la consolidation de la formation pratique des professionnels sur l'accompagnement des enfants. Enfin, le groupe de travail souhaite s'inspirer de ce qui existe ailleurs en pensant tout particulièrement au centre d'accueil des victimes mis en place aux Urgences de Bordeaux.