GARD Les députés Cavard et Massonneau militent pour le droit de mourir dans la dignité
Jeudi soir, dans une salle du stade des Costières, le député Gardois Christophe Cavard était accompagné de sa collègue députée écologiste de la Vienne, Véronique Massonneau, pour faire avancer le sujet de la fin de vie. Un débat que les deux députés, soutenus par l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), comptent mettre sur la table pendant les primaires.
Sujet sensible que celui de la fin de vie. Si sensible que la proposition de loi portée par Véronique Massonneau, députée de la Vienne, n’a pas réellement trouvé d’écho auprès de ses collègues parlementaires à l’Assemblée Nationale. « J’ai senti de grosses résistances », confie-t-elle avant de parler de « rendez-vous manqué ».
La députée sait de quoi elle parle : d’origine Belge, elle a accompagné ses parents dans leur fin de vie, comme la réglementation en place dans ce pays le permet. Véronique Massonneau, soutenue par 250 ONG, 130 000 pétitionnaires et une vingtaine de députés signataires de sa proposition de loi (dont Christophe Cavard), cherche à faire évoluer la dernière loi Léonetti, adoptée en février 2016, en faisant en sorte que chaque personne puisse choisir les conditions de sa propre mort. Elle veut aller plus loin en s’attaquant au sujet délicat de l’aide active à mourir : « Aujourd’hui, les français ont un choix très limité », regrette-t-elle. Christophe Cavard rebondit : « A un moment, il va falloir avancer sur ce sujet ».
Les deux députés comptent sur le député écologiste François de Rugy, candidat à la primaire de la gauche, pour aborder ce débat. L’ADMD, elle, envisage de demander à chaque candidat gardois aux législatives de s’exprimer en son nom personnel.