Ce vendredi, une journée baptisée « Ensemble » était organisée par plusieurs établissements scolaires au lycée Jacques Prévert de Saint-Christol-lès-Alès. Une façon de lutter contre la morosité ambiante.

Attentats, migrants, peur, colère, repli identitaire : tous ces mots qui font l’actualité n’ont pas eu raison de l’optimisme de certains enseignants du lycée Jacques Prévert, des écoles Pasteur et de la Montée de Silhol d’Alès, et du collège Racine. Dans ce contexte difficile, ils ont décidé de se réunir pour organiser une journée dédiée aux valeurs du « vivre ensemble », à laquelle les élèves de l’ensemble des établissements organisateurs sont invités à participer.

Plusieurs temps forts ont ponctué la journée, avec d’abord la projection d’un film sur la thématique des migrants. Mais surtout, deux intervenants de taille étaient présents : Suzanne Spiler, qui a raconté son parcours d’enfant juive cachée sous l’occupation, et Azouz Begag, romancier, sociologue et ancien ministre. « Aujourd’hui, tout le monde a peur, explique ce dernier. Les urnes de la démocratie sont devenus des cendriers de la colère des peuples, des cendriers où ils écrasent leur dégoût ».

Zen Zila, un groupe de musique français particulièrement engagé sur la question du « vivre ensemble », déjà venu en février dernier au lycée Jacques Prévert, est revenu offrir un concert aux élèves et échanger avec eux. Pour Naïma Guernine, enseignante, cette journée « est une façon de lutter contre l’intolérance ». Car comme le proviseur Paul Robert l’a souligné, « les élèves ne sont pas uniquement à l’école pour acquérir des connaissances livresques, mais aussi pour apprendre à vivre en communauté ».