Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 21.09.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 488 fois

NÎMES Le discours sans tabou de l'athlète Orianne Lopez face aux lycéens

Orianne Lopez est allée à la rencontre des lycéens de Saint-Vincent-de-Paul à Nîmes, hier, jeudi 20 septembre. Photo DR/

Depuis son retour des Jeux Paralympiques de Londres, Orianne Lopez, la Montpelliéraine âgée de 23 ans, étudiante en 5ème année de médecine à la Faculté de Montpellier à Nîmes, mène une vie aux pas de course. Hier, jeudi 20 septembre, l'athlète qui a terminé 9ème lors de la finale du 100 mètres en réalisant sa meilleure performance depuis 2011, est allée à la rencontre des lycéens de Saint-Vincent-de-Paul à Nîmes. Une invitation à l'initiative de Valérie Kakouridis, professeur qui depuis la rentrée gère les ULIS (Unités Localisées pour l'Intégration Scolaire).

"Nous accueillons des élèves handicapés dans des classes de CAP et de Bac Pro. Nous avons aussi des élèves en Bac Pro ASSP (accompagnement, soins et services à la personne) qui se prédestinent à des carrières d'assistants pour personnes handicapées. Il est important que les jeunes changent leur regard par rapport au handicap, j'ai donc pensé à inviter Orianne Lopez, qui est un bel exemple de réussite" explique le professeur. S'il faut changer ce regard, c'est parce qu'il est noir, c'est en tout cas ce qu'a pu constater l'athlète lors de cette rencontre : "Ils sont effrayés par les situations de handicap. Certains m'ont même confié que s'ils devaient un jour être amputés d'un bras ou d'une jambe, ils préféreraient mourir." La peur de ne plus être autonomes, du regard des autres, voilà ce qui pousse ces jeunes, comme beaucoup d'autres personnes, à tenir un discours pour le moins radical.

Mais Orianne ne manque pas d'arguments pour arracher les œillères de ce qui voient le handicap comme la fin d'une vie : "Peu importe les différences que l'on peut avoir, il faut essayer de trouver des satisfactions dans la vie et se fixer des objectifs. Amputé ou non, chacun a droit à une belle existence. J'ai une prothèse à la jambe droite et pourtant, je vis seule, je fais des études, je peux conduire... Mais surtout je ne me cache pas." Preuve en est, sa petite robe bleue qui dévoile sans complexe sa prothèse. "Se cacher, c'est se rendre malheureux et surtout, cela ne changera pas la curiosité des gens."

Le handicap et la sexualité

C'est sans tabou que Orianne Lopez a répondu aux questions des lycéens qui n'ont pas manqué d'aborder le thème de la sexualité. "Un thème incontournable, s'amuse-t-elle. Le regard du sexe opposé sur nous, c'est une question centrale. Alors oui, certaines personnes se fixent sur le handicap et en général, les hommes sont plus choqués que les femmes. Mais tout le monde n'est pas comme ça." Qu'on se le dise, "le handicap ne rend pas indésirable !"

S.Ma

Stéphanie Marin

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