ALÈS Tamaris Industries veut être un exemple de l'An II "offensif" de François Hollande
Ce vendredi 17 mai, l'Union départementale des syndicats du Gard, la Fédération de la métallurgie et le syndicat CGT de Tamaris représenté par Julien Vitrani ont organisé un rassemblement de lutte et de solidarité pour aider et soutenir les salariés de la fonderie alésienne.
Malgré la mise en liquidation judiciaire de Tamaris Industries prononcée par le Tribunal de commerce de Nîmes il y a un mois, jour pour jour, les salariés continuent de se battre pour sauver leur emploi et leur savoir-faire. Depuis le 19 avril, à tour de rôle, ils occupent l'entreprise qui, comme une patate chaude, est passée des mains du groupe Delachaux à l'investisseur franco-allemand Hugh Aiken avant de revenir à Delachaux sur décision, encore une fois, du Tribunal de commerce de Nîmes (Lire ici). Mais l'occupation, si elle est nécessaire pour maintenir le matériel sur le site, n'est pas la seule action menée. Depuis plus d'un mois, les tables rondes se multiplient dans le bureau du sous-préfet d'Alès, Christophe Marx. "Si l'entreprise est aujourd'hui placée en liquidation judiciaire, elle peut encore trouver un repreneur et c'est le message que nous avons tous porté à la dernière table ronde de mercredi, en sous-préfecture, a lancé Bruno Rivier, représentant de l'UD CGT. Nous avons demandé que soit organisée une rencontre avec le ministre au Redressement productif avec tous les acteurs susceptibles d'aider au redémarrage de Tamaris : Entreprises, DCNS (entreprise intervenant dans le domaine de l'armement naval et de l'énergie), les chantiers de Saint-Nazaire, des constructeurs du secteur automobile pour qu'ensemble avec l'aide de l'Etat et de la banque d'investissement nous travaillons à la reprise d'activité industrielle de Tamaris Industries, le maintien et le développement du savoir-faire des salariés."
Espérons qu'Arnaud Montebourg sera sensible à ce message qui s'ajoute à l'interpellation du député William Dumas faite lors d'une séance, le mardi 14 mai, à l'Assemblée nationale. "Nous espérons une prise de position immédiate de la part de l’État, a ajouté Marc Bastide de la Fédération de la métallurgie qui propose déjà trois pistes de travail : "Une réelle filière de la fonderie doit être créé en France. Et pour ce faire il faut, un, qu'un lien officiel soit établi entre les fonderies et les donneurs d'or. Deux, qu'une politique industrielle soit mise en place et trois qu'une aide financière soit apportée de la part de l’État pour la sauvegarde de la filière en France, troisième sur le marché européen. Tout un dispositif pour faire de Tamaris Industrie un exemple de l'An II de François Hollande qui a été annoncé comme 'offensif'."
S.Ma
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