Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 10.09.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 386 fois

NÎMES Campement de Roms de Caissargues : Le collectif solidarité en colère

De gauche à droite. Roger Mathieu, Françoise Akoum, Odile Aigon et Philippe Versailles. Photo DR/S.Ma

Au mois de mai dernier (lire ici), le Collectif Solidarité Roms du Gard parlait de "non assistance à personnes et à enfants en danger." Depuis, plus précisément le 17 juin dernier, le dossier portant sur la situation des quinze familles installées sur un terrain à la sortie de Caissargues, propriété du Réseau Ferré de France, après avoir été expulsées du campement de la route d'Arles au mois d'août 2012, était passé sur le bureau du préfet du Gard, Hugues Bousiges.  Ce fameux 17 juin 2013, lors d'une réunion en préfecture, "une grande messe" comme la surnomme les membres du Collectif, des annonces avaient été faites. Un terrain militaire avait été envisagé pour accueillir ces familles de Roms. "Si ce terrain fait l'affaire, nous nous mettrons en quête d'une quinzaine de mobiles-home pour héberger ces familles" avait même lancé le préfet (cliquez ici). Malheureusement, pour cause de pollution, cette option a dû être abandonnée. Alors ces familles sont restées dans leur bidonville dépourvu d'eau, d'électricité et de toilettes. "Aujourd'hui malheureusement, la vie des Roms au campement, qui est éloigné du centre de Nîmes se dégrade. A l'heure de la rentrée où les enfants devraient être à l'école, le découragement des familles et la violence marquent davantage encore leur empreinte. Dans la ligne de la circulaire du 26 août 2012, un diagnostic social avait bien été réalisé en mai, de même qu'un bilan d'employabilité après la réunion extraordinaire de juin. Trois associations, La Croix Rouge, l'Adejo et Quartier Libre, ont été missionnés pour ces études. Mais pas l'ombre d'un pilotage réel de cette action, pourtant tout à fait indispensable pour parvenir à la mise en place d'un accompagnement effectif de ces familles" dénonce le Collectif Solidarité Roms du Gard dans une lettre ouverte adressée au préfet Alain Régnier, délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans abri ou mal logées, et présentée ce mardi à la presse locale.

Cas d'école

De ces problèmes de logement et d'employabilité en découle un troisième problème, celui de la scolarité. "Une vingtaine d'enfants doivent entrer en primaire et au collège. Alors oui, ils sont bien inscrits, aux écoles de Nîmes, Mas de Ville, Charles-Martel, La Placette et au collège de Bouillargues. Mais aucun ne va à l'école. Le campement est beaucoup trop loin de ces établissements" explique Françoise Akoum entourée de Philippe Verseilles, Roger Mathieu et Odile Aigon. Tous posent sur la table le problème de manque d'argent de leurs protégés. "Ils ne peuvent pas payer de titre de transport scolaire de même que le carburant à mettre dans le réservoir de leur voiture, pour ceux qui en ont une".

"Nous sommes extrêmement en colère. Nous ne jugeons pas la qualité du travail des associations, mais il faut arrêter de faire des actions dispersées qui engendrent des tensions au sein même du camp. Il faut offrir un véritable accompagnement social à ces familles et proposer des solutions pour arriver à une situation transitoire saine avant leur installation dans des logements définitifs." Et l'affaire devient urgente puisque d'ici la fin de l'année, RFF devrait récupérer son terrain.

S.Ma

Stéphanie Marin

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