Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 11.03.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 89 fois

BRAS DE FER 150 étudiants infirmiers nîmois attendus à Montpellier ce jeudi

Photo d'illustration

Photo d'illustration

Depuis début mars, les six cliniques de Nîmes sont mobilisées contre la baisse des tarifs du privé en 2014, annoncée le 28 février par le ministère de la Santé. Elles ont décidé de suivre le mouvement national et de refuser les étudiants infirmiers en stage tant que leur voix ne sera pas entendue. Ces derniers se rendront à Montpellier, ce jeudi, pour manifester avec leurs camarades de la région. 620 jeunes sont potentiellement concernés dans la capitale gardoise.

"Le boycott des cliniques remet en question la qualité de notre apprentissage. Les Institut de formation en soins infirmiers se démènent pour recaser leurs étudiants en maisons de retraite ou en ambulatoire. On risque de se retrouver à 5 stagiaires dans un même service", affirme Irving Montorier, Vice-Président en charge de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche à Féderation Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers. Après donc la mobilisation nationale du 4 mars, les étudiants du Languedoc-Roussillon soutiendront le mouvement ce jeudi 13 mars, à 9h, devant la clinique St Jean de Montpellier, avec un sitting. Le cortège se dirigera ensuite vers la place de la Comédie. "On attend entre 100 et 150 étudiants nîmois.  issus de la Croix-Rouge et du CHU. Certains d'entre nous ne sont pas en stage en ce moment et sont peu concernés, mais on va se déplacer pour soutenir le mouvement national et demander l'arrêt du boycott. C'est important de se serrer les coudes. On n'a pas à être les victimes du combat public-privé", précise Julie Cohu, étudiante en 2e année à Nîmes et co-organisatrice du mouvement régional.

Du côté des cliniques, on reste ferme, même si le PDG d’Hexagone Hospitalisation Sud-Est - Polyclinique du Grand Sud, les Franciscaines (Nîmes) et Nouvelle Clinique Bonnefon (Alès) - estime avoir fait des concessions : "Contrairement aux recommandations nationales, nous avons décidé d'accepter les stagiaires de la Croix-Rouge de Nîmes, école privée avec qui on a de nombreux partenariats. On voulait pas les mettre en difficulté. Nos relations sont plus distantes avec le public. Les tarifs du public sont déjà en moyenne 26% plus élevés que ceux du privé. La mesure annoncée par les socialistes creuse un peu plus cet écart.  Il faut traiter les acteurs de la santé de la même manière. Prendre des stagiaires est une charge de travail supplémentaire pour le personnel soignant, et c'est un service que nous rendons à la collectivité en acceptant 400 étudiants par an. Est-ce qu'on continue à soutenir une collectivité qui nous méprise?" , explique Patrick Giordano.

La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) est actuellement en train de négocier avec le ministère de la Santé pour trouver un compromis. Des informations supplémentaires devraient tomber dans les heures qui viennent.

Eloïse Levesque

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio