Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 07.05.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 478 fois

PCF. Suspension de Catherine Bernié-Boissard : "Ce sont des pratiques staliniennes"

D.R/C.M

On le sait, la gauche nîmoise est en piteux état après ces municipales rocambolesques… Et si le PS pédale dans la semoule, le PCF à Nîmes a aussi les siennes. Pour preuve, cette lettre récemment envoyée par le communiste Pietro Truddaiu, membre de l'exécutif du PCF de Nîmes à son secrétaire de section PCF Christian Bastid. Indigné, le communiste nîmois réclame la suspension de sa camarade Catherine Bernié-Boissard. L'impie, avant le premier tour des municipales, a déserté la chapelle communiste pour prêcher avec les socialistes et leur député-candidate Françoise Dumas (lire ici).

Elle n’a pas respecté le choix des militants", rappelle Pietro Truddaiu

A tort ou à raison, les électeurs nîmois l'ont de nouveau élu au conseil municipal où Catherine Bernié-Boissard a rejoint le groupe "Nîmes 2020". "Elle n'a pas respecté le choix des militants qui avaient désigné comme candidate Sylvette Fayet et choisi l'indépendance du parti pour le premier tour des municipales", argumente Pietro Truddaiu.

Pietro Truddaïu. D.R/

Si les exclusions ne font plus parties des statuts, la suspension reste de mise... "Nous avons fait la même chose en 2010 avec Jean-Paul Boré lorsqu'il est parti aux régionales avec Frêche (…) En plus, Catherine Bernié-Boissard fait partie du groupe PS au conseil municipal, elle aurait pu choisir d'être non-inscrite ou faire partie du groupe de Sylvette Fayet (candidate Front de Gauche aux municipales nîmoises, NDLR)", rappelle le communiste tout en brandissant "l'honnêteté intellectuelle" dont doit faire preuve sa camarade.

"En matière d'honnêteté intellectuelle, je n'ai pas de leçons à recevoir de Mr Truddaiu", estime la principale intéressée qui rectifie : "d'abord je ne fais pas partie d'un groupe PS, mais bien du groupe Nîmes 2020". Il n'en reste pas moins que les deux autres composantes sont socialistes : Françoise Dumas et le chef de cabinet de Manuel Valls, Sébastien Gros. "Ensuite, je désapprouve ces méthodes. Moi je n'ai reçu aucune lettre pour faire état d'une quelconque suspension, la moindre des choses c'est aussi de me l'envoyer… Ce sont des pratiques Staliennienes", renchérit-elle, tout en faisant référence au terme "Félon" employé dans la missive qu'elle a pu consulter. Félon, ce vassal accusé de "haute trahison" qui pouvait être condamné à mort au Moyen Âge... "Ce n'est pas très courtois", remarque-t-elle.

"Il est hors de question de la suspendre", pour Christian Bastid

Le coeur plus que jamais à gauche, Catherine Bernier Boissard l'assure : "je suis toujours communiste et je garde la même idéologie, néanmoins à Nîmes le communisme a toujours été ouvert".  

Joint part téléphone, le secrétaire de la section PCF de Nîmes et conseil général, Christian Bastid coupe court à ce début de polémique : "il est hors de question de suspendre Catherine Bernié-Boissard. Elle s'est engagée à titre personnel et non en usant de l'étiquette PCF. Les statuts qu'avancent Pietro ne sont donc pas valables (…) Et puis sincèrement, je pense qu'il y a d'autres urgences en ce moment…".

Des urgences comme les réductions de subventions du conseil général qui font grimacer le parti rouge vif ?

Coralie Mollaret

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