IL Y A 4 ANS... Le Grand Alès en passe de s'agrandir dans la douleur
Nouvelle rubrique sur Objectif Gard : désormais, chaque jour à 14 heures, notre rédaction vous propose de vous replonger dans un fait d’actualité d’il y a quatre ans jour pour jour. Aujourd’hui : le Grand Alès passe de 16 à 50 communes.
Il y a seulement 4 ans, l'agglomération alésienne ne comportait que 16 communes. Elle devrait en contenir 75 d'ici quelques mois... Le grand écart. Deux réformes territoriales sont passées par là. Celle de décembre 2010, non-contraignante, est votée par l'ère Sarkozy, et pose déjà les bases d'une rationalisation des territoires. Le seuil pour créer une communauté d'agglomération est abaissé de 50 000 à 30 000 habitants, et toutes les municipalités doivent rejoindre une intercommunalité d'ici le 1er juin 2013. Quelques mois plus tard, en avril 2011, le préfet du Gard Hugues Bousiges présente sa nouvelle carte départementale avec un Grand Alès à 46 communes. Il souhaite rapprocher Alès d'Anduze, Vézénobres et le Mont Bouquet.
Un vœu suivi par le président du Grand Alès, mais qui satisfait peu certains élus de la communauté d'Anduze. Deux idéologies s'opposent alors, et les deux présidents - Alain Beaud et Max Roustan - mènent leur croisade l'un contre l'autre. Tandis que le premier défend "un développement économique homogène dans les communes membres", le second assure que "plus le territoire sera important, plus nous pourrons peser dans les choix régionaux et nationaux".
En décembre 2011, le schéma départemental soumis à la commission par le préfet du Gard recueille finalement un avis nettement favorable avec 36 voix pour, sur 44 voix, avec 3 voix contre et 5 abstentions. La majorité des 2/3 nécessaires est donc largement dépassée. Même à l'aube de l'année 2012, quelques élus dénoncent une intercommunalité "imposée".
Une expansion trop rapide ?
Aujourd'hui, le Grand Alès devenu Agglo doit à nouveau s'agrandir pour passer à 75. Le résultat d'une loi socialiste, cette fois, qui impose un seuil de 15 000 habitants pour toutes les intercommunalités non-montagneuses. A nouveau, de nombreux maires ruraux y sont opposés. Du côté de Max Roustan, qui sort à peine d'une harmonisation douloureuse, le chaudron est également un peu lourd à porter. L'édile devra certainement s'y faire, car quelque soit le gouvernement élu en 2017, la tendance risque de se poursuivre...
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