FAIT DU JOUR Vauvert : la rénovation urbaine reprend la barre
Réunions publiques, recrutement d'agents, diagnostic. À Vauvert, petite ville camarguaise puissamment marquée par le passé par les maux des quartiers, la rénovation urbaine nouvelle version s'applique. En s'appuyant sur l'échange avec les habitants concernés , ce qui peut changer la donne.
Un atelier associant population vauverdoise à la rénovation urbaine du quartier des Costières s’est tenu hier soir mardi à la salle Bizet. Recréer du lien avec le centre-ville, implanter commerces et équipements structurants et services, lutter contre l’exclusion sociale, restent des recettes de politique de la Ville nécessaires mais qui ont donné des résultats inégaux au fil de ses applications. Lundi soir, le conseil municipal vauverdois a lui entériné le recrutement d'un agent contractuel chargé du renouvellement urbain et la toute première définition du projet, dont a besoin la petite ville de Camargue, entre dans sa phase active et participative. Avant elle, de grandes villes de France ont bénéficié de crédits de ce type. Cette politique, très critiquée dans sa mise en place et ses résultats variables, a toutefois permis à de nombreux quartiers dégradés de retrouver une nouvelle jeunesse. Réinsuffler la vie dans des immeubles minés par les problèmes sociaux et la pauvreté endémique ne se fait pas par la seule magie d’une rénovation matérielle.
Des diagnostics sévères mais des initiatives encourageantes
En avril 2016, un diagnostic sévère mais juste de l'état du quartier des Costières pointait ses défauts et ses atouts. Nombre d'acteurs sociaux déplorent la rupture toujours vive entre la vieille ville et ces bâtiments collectifs (83% des logements sociaux vauverdois) dont les premiers sont apparus dès 1962. Malgré les décennies, la rupture persiste et oscille entre esprit village et ambiance de quartier délaissé, renforcée dans l’imaginaire collectif par la fermeture du collège Nelson Mandela. « Quartier peu attractif et stigmatisé » note-t-on dans le diagnostic urbain d’avril 2016, avec « une absence de diversité sociale et une population à majorité maghrébine ». Les experts recommandent alors d’introduire des copropriétés dans ce quartier trop résidentiel, pas assez pensé pour les enfants avec une absence de jeux réservés et des trottoirs peu praticables. Des initiatives encouragées par les élus ont amélioré depuis la situation. Un pôle médicosocial encore un peu poussif, des équipements sportifs qui jouent leur rôle d’ « attractivité ludique » , une « polarité culturelle » avec l’implantation de l’école de musique intercommunale semblent autant de pistes. Poste et banques sont réclamées comme des commerces de proximité par des habitants qui aiment leur quartier, y restent mais rêvent d’y vivre mieux et plus sereinement.
L’avenue de la Costière, la rue Albert Camus, la RD56 structurent le quartier et sa circulation. Entre stade et rues larges, il a mal vieilli. Construits entre 1962 et 1984 pour la grande majorité, les immeubles restent dépendants de travaux importants : désamiantage, mise aux normes de sécurité et aménagements thermiques mais aussi des voiries dégradées et surdimensionnées, des espaces envahis par des déchets, « l’impression de saleté en permanence » ou des stationnements abusifs. "L’objectif commun s’oriente vers un développement de services et une revalorisation des commerces de proximité qui changeraient l’image du quartier pour qu’il ne soit pas perçu seulement comme un quartier résidentiel" lit-on dans un bilan d'action intercommunal.
Ce renouvellement urbain relancé doit aussi se nourrir des faiblesses dénoncées des anciens contrats (CUCS) qui n’ont pas donné les résultats escomptés : « l’ensemble des actions programmées n’a pas permis d’améliorer les conditions de vie des habitants de façon significative » lit-on encore. Ce qui hélas était le but premier de la manœuvre…
Un prochain rendez-vous est fixé en mairie au 3 octobre. Une soirée pendant laquelle les habitants découvriront les premières réalisations et améliorations projetées, non sans exercer un pouvoir de questionnement, qui peut se révéler un facteur dynamisant et de réussite et la concertation sera bouclée en juillet 2018. Débuter un projet avec de vrais échanges avec le public directement concerné et impliqué risque, on l’espère pour les Vauverdois, d’améliorer la donne.
Florence Genestier
florence.genestier@objectifgard.com
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