UZÈS Trois graffeurs habillent le transfo des Amandiers
C’est peu dire que l’imposant transformateur électrique du quartier des Amandiers, à Uzès, n’avait il y a encore quelques jours rien d’une oeuvre d’art.
C’est en train de changer : ainsi, depuis mercredi et probablement jusqu’à ce vendredi soir, voire ce week-end, les trois graffeurs gardois Supo Caos, Grumo et l’Uzétien de l’étape Swed Oner, habillent les quatre faces de l’édifice d’oeuvres de street art.
« Les murs ont des oreilles, on essaie de leur donner une parole »
« Nous avons été commissionnés par la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU, ndlr) et Enedis (propriétaire du transformateur, ndlr) pour réaliser une fresque », explique Swed Oner, déjà auteur de la fresque géante du stade Pautex, à quelques encablures de là. Une démarche qui s’inscrit dans la préfiguration de l’Ombrière, le centre culturel de la CCPU qui ouvrira en 2019 au Refuge, à Uzès, au sein d’un quartier classé prioritaire dans le cadre de la politique de la ville.
Et s’il s’agit donc d’une commande, « on a été libres dans le choix de nos visuels, on a pu faire ce qu’on voulait », souligne Swed Oner. Lui a choisi de réaliser un portrait à partir d’une photo : « c’est le portrait d’une Péruvienne que j’ai photographiée à Cuzco, je travaille toujours à partir de l’humain, j’aime les gueules cassées et les personnes avec un vécu, j’essaie de retracer leur vie dans leur regard. »
Sur l’autre face, Supo Caos a choisi de représenter « une femme, avec autour d’elle la planète, la Terre mère, avec des ornements. » L’aspect environnemental est présent, comme dans les deux faces réservées à son compère Grumo. Habitué des représentations d’animaux, il a choisi cette fois de peindre « un ours polaire en train de partir avec sa maison sur le dos et son copain manchot, à cause du réchauffement climatique, et je ferai un flamant rose sur l’autre face. »
Pour autant, si chacun a pu travailler sur ce qu’il voulait, les trois street artistes se sont répartis les couleurs et ont veillé à ce que le transformateur garde une certaine cohérence. Ils ont également échangé avec les habitants du quartier, jeunes et moins jeunes, curieux de cette oeuvre d’art aux multiples faces en train de naître dans leur quartier sous leurs yeux. Comme le résume Swed Oner, « on dit que les murs ont des oreilles, on essaie de leur donner une parole et un regard. »
Thierry ALLARD
Culture
Voir PlusCulture
UZÈS Deux expositions sur Monticelli et Bugatti à l'Ancien Évêché à voir dès le 22 juin
Actualités
NÎMES Victoria Abril lance la deuxième édition du Festival du film espagnol !
Beaucaire
BEAUCAIRE « Les balades de mon chemin », l’exposition d’encre et de papier de Pascale Seassau.
Nîmes
NÎMES Temps forts à venir pour La Contemporaine
Beaucaire
BEAUCAIRE La librairie Les Mots Bleus tourne la page et ferme boutique
Culture
FAIT DU JOUR Achille et la guerre de Troie sont à Nîmes
Nîmes
NÎMES Vivre la Contemporaine aux Beaux-Arts
Beaucaire
DOMAZAN Le château de Bosc rend hommage à De Vinci
Patrimoine
AUJAC Le château du Cheylard devient centre de ressources documentaires historiques
Culture
VIDÉO Présentation de la deuxième édition du Festival du cinéma espagnol à Nîmes du 25 au 28 avril 2024
Nîmes
NÎMES Le prix Hemingway fête ses 20 ans dignement
Culture
BAGNOLS/CÈZE Les tableaux du musée en voyage en France et à l'étranger
Culture
UZÈS Frédéric Jager et deux autres artistes lâchent leurs "Chevaux célestes"
Culture