Objectif Gard : Cela fait huit ans qu’il n’avait pas autant neigé sur le Gard. Comment qualifiez-vous cet événement ? 

Effectivement. À Nîmes, il ne manque que le père Noël ! On arrive encore à avoir des morceaux d’hiver, malgré le réchauffement climatique. Le dernier remonte à 2010. Ça fait bizarre... À Météo France, nous surveillons chaque paramètre météo, comment le vent pilote les températures. Les Gardois ont quelques heures à tenir et doivent éviter de prendre la voiture pour rien. Il vaut mieux qu’ils restent chez eux à faire des bonhommes de neige.

À quoi est dû cet épisode neigeux ? 

Ce froid nous arrive d’une dépression de la mer Égée. Elle ramène une descente d'air froid de Moscou. Demain matin, ça va continuer à tomber sur certains secteurs comme l’Aigoual, les contreforts des Cévennes jusqu’à Quissac. À partir de midi, l’air froid commence à être évacué. Une dépression d’Atlantique nous ramène de l’air plus chaud. On attend un samedi quasi printanier ! Sans transition, nous passerons d'un mercredi très hivernal, avec -7° à Junas et -6° à Nîmes, à un temps beaucoup plus doux et des températures autour de 14° et 15° !

Que répondez-vous à certains climatosceptiques comme Donald Trump qui, en période de froid, ironisent sur le changement climatique ? 

Le président des États-Unis ne dit pas qu’il n’y a pas de réchauffement climatique… Il se rend bien compte que c’est pas vrai. Mais il compte sur le reste de l’humanité pour faire les efforts qu’il ne veut pas faire. Par ailleurs, le réchauffement climatique n'induit pas du tout qu’il n’y ait plus de pic froid. Loin de là ! Nous allons connaître des périodes froides, de plus en plus courtes mais plus intenses. Quant aux périodes chaudes, elles seront plus longues et...plus intenses aussi.

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

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